60% des travailleurs craignent les pertes d’emploi par l’informatisation

En Belgique, 6 salariés sur 10 redoutent les conséquences d’une automatisation toujours accrue des emplois bureaucratiques. Pour la majorité des répondants, la réponse tient en la création de nouveaux emplois et en l’investissement dans un modèle d’entreprise et d’économie axés sur la connaissance.

C’est ce que révèle une enquête de Temp-Team exécutée par le bureau d’études indépendant InSites Consulting en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne. Il s’est efforcé de cerner la perception de 600 employeurs et 1857 salariés quant à l’impact des grands changements sur le marché du travail et la manière d’y répondre.

60% des salariés belges interrogés se disent très préoccupés par l’automatisation croissante du travail. Après avoir touché le secteur industriel, ce phénomène se propage dans le secteur des services. Les experts estiment d’ailleurs qu’environ la moitié des emplois sera automatisée dans les 10 à 20 années à venir.

L’informatisation des tâches professionnelles détruira des emplois et aura un impact important sur les méthodes de travail, estime plus d’1 salarié sur 2 (55% en Belgique, 53% aux Pays-Bas et 57% en Allemagne). Ceci dit, les employeurs belges sont presque aussi nombreux (54%) à redouter la disparition de nombreux postes suite à l’automatisation. Mais cette fois, leurs collègues allemands (55%) et surtout hollandais (63%) semblent encore plus inquiets de cette tendance.

Pour stimuler la création de nouveaux emplois, il semble donc nécessaire d’investir dans la formation, la planification et l’encadrement des carrières, afin de permettre aux travailleurs d’évoluer en agents de la connaissance, dans un environnement d’entreprise axé sur le savoir.

Sous-investissement dans la connaissance et l’innovation

C’est précisément tout le nœud du problème. Seulement un gros tiers des salariés (36 %) et la moitié des employeurs (53 %) déclarent que leur entreprise accorde suffisamment d’attention à l’amélioration du savoir, un transfert efficace des connaissances et l’échange d’expérience.

Paradoxalement, tant les salariés que les patrons (respectivement 59 et 64 %) reconnaissent que la connaissance est la principale matière première de la croissance future, et donc de l’emploi.

Seulement 24 % des salariés et 41 % des employeurs confirment que leur entreprise investit suffisamment dans un cadre stimulant la connaissance, la créativité et l’innovation. Les connaissances existantes au sein de l’entreprise semblent également trop peu exploitées, d’après les dires d’un gros tiers des collaborateurs (40 % des patrons et 36 % des travailleurs).

Tout cela explique les carences en innovation, que constatent 28 % des salariés et 34 % des employeurs.

Des carences dans le management des connaissances

L’étude vérifie également si le management dans les entreprises est suffisamment axé sur la croissance et l’amélioration de la productivité mue par la connaissance et l’innovation. Tant les patrons que les employeurs sont loin d’être satisfaits.

Pour donner aux travailleurs les marges suffisantes en vue d’exploiter leur savoir et développer des idées créatives et innovantes, il est important de leur accorder suffisamment de responsabilité, d’autonomie et de confiance. 29 % des salariés et 53 % des employeurs reconnaissent que c’est trop rarement le cas.

Le management doit aussi se concentrer essentiellement sur le résultat. Près de deux tiers des travailleurs (64 %) et la moitié des employeurs (56 %) reconnaissent un échec en la matière.

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