Bruxelles de moins en moins accessible et fluide

L’enquête mobilité Agoria publiée récemment nous confirme ce que nombre d’entre nous constatent au quotidien: les temps de parcours sont allongés de 25% pour 9 travailleurs sur 10 à Bruxelles.

Depuis 2012, la durée moyenne du trajet domicile-travail a augmenté de 25 % pour 9 personnes sur 10 qui travaillent à Bruxelles. C’est un des constats de l’enquête mobilité réalisée en 2015 par Agoria, la fédération de l’industrie technologique. Pratiquement aucune des entreprises interrogées n’a constaté d’amélioration depuis la précédente enquête, en 2012. Elles estiment que cette situation a un impact majeur sur l’attractivité économique de Bruxelles : deux entreprises sur trois ont des difficultés à recruter ou à conserver du personnel, et 60 % d’entre elles pensent que ce problème peut les inciter à quitter Bruxelles. « Nous demandons aux autorités d’enfin avancer sur nos différentes recommandations : garantir l’accessibilité des zones industrielles, renforcer les transports publics, miser sur une gestion intelligente du trafic et privilégier la collaboration interrégionale », explique Floriane de Kerchove, directrice d’Agoria Bruxelles.

La plupart des entreprises technologiques bruxelloises – représentant plus de 31.000 emplois – sont situées dans la périphérie de la Région bruxelloise. Les zonings y sont mal desservis par les transports en commun : une entreprise technologique sur deux n’est pas correctement accessible en transport en commun, et la majorité des entreprises n’ont pas constaté d’amélioration depuis la première enquête en 2008. Et leur accessibilité n’est pas meilleure en voiture ; 8 sur 10 constatant même une détérioration de la situation, depuis la dernière enquête en 2012.

Alors, pour faire face à ces difficultés, elles prennent des mesures individuelles. Parmi celles-ci, le télétravail semble de plus en plus populaire. Mais les entreprises attendent autre chose. La gestion dynamique du trafic est la première priorité selon les entreprises, suivie de l’offre de transport public.

« Seul un plan global et ambitieux alliant gestion intelligente du trafic et amélioration du réseau de transports en commun viendra à bout de ces difficultés », explique Floriane de Kerchove. Et d’ajouter: « Cela ne concerne pas uniquement le gouvernement bruxellois : la question de la mobilité à Bruxelles est en partie liée à l’accès des navetteurs. Les mesures doivent donc être prises en concertation avec la Wallonie, la Flandre (notamment pour le Ring) et le fédéral, lequel doit avancer dans le projet du RER. »

Les embouteillages et les problèmes d’accès ont non seulement un impact économique, mais aussi sociétal, estime François Macq, président d’Agoria Bruxelles : « Pollution accrue, détérioration du cadre de vie et de la sécurité routière… Une approche « Smart city, smart mobility », soit un plan d’action global accompagné d’une gestion dynamique et intelligente du trafic ». Ce genre de plan intégré a déjà été mis en place dans d’autres villes européennes, comme aux Pays-Bas, où l’ampleur des embouteillages a été divisée par deux en sept ans. Dans le même temps, Bruxelles doublait ses problèmes d’embouteillages.

Autre constat unanime des entreprises interrogées : le réseau des transports en commun bruxellois et la coordination entre les opérateurs régionaux doivent absolument être renforcés. Comment ? En lançant le RER sur les lignes déjà terminées et en recherchant une solution pour la jonction nord-sud, en élargissant le métro et en automatisant les lignes 2 et 6 (Pulsar), en améliorant les liaisons métro/tram/bus de et vers les zones industrielles – y compris au niveau interrégional – et en augmentant le nombre de parkings de dissuasion.

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