Le climat d’incertitude politique et économique est perçu comme une opportunité par les responsables de la transformation digitale.

La 19ème édition de la Harvey Nash / KPMG International CIO Survey vient d’être publiée. Il s’agit d’une vaste enquête mondiale dans le domaine du leadership IT. Y ont participé près de 4 500 CIO et leaders en technologie de 86 pays – y compris en Belgique, entre décembre 2016 et mai 2017. Celle-ci nous révèle que près de neuf entreprises sur dix (89%) maintiennent ou augmentent leurs investissements dans l’innovation, y compris le travail numérique. Le contexte incertain que nous connaissons sur les plans politique et économique ne ralentissent pas le rythme de l’innovation technologique, bien au contraire… L’impact sur le recrutement et le leadership au sein des départements IT est très concret lui aussi.

Selon l’enquête, deux tiers (64%) des entreprises qui adaptent leur stratégie en matière de technologie signalent agir de la sorte en raison de l’incertitude politique et économique mondiale sans précédent. Plus de la moitié (52%) investit dans des plates-formes technologiques plus agiles afin d’aider leur entreprise à innover et s’adapter.

Alors que l’incertitude économique rend la planification des activités difficile pour de nombreuses entreprises, il est clair que les stratégies numériques se sont infiltrées dans les sociétés du monde entier à un niveau record. La proportion d’entreprises interrogées qui développent des stratégies digitales à leur échelle a augmenté de 52% en à peine deux ans, et le taux de sociétés qui emploient un Chief Digital Officer a augmenté de 39% par rapport à l’an dernier. Pour aider à la mise en œuvre de ces programmes complexes, les entreprises font également état d’une forte demande d’architectes d’entreprise – la compétence technologique qui connaît la croissance la plus rapide cette année, soit 26% de plus par rapport à 2016.

La Belgique investit en matière de sécurité IT.

La sécurité IT & Cyber est inscrite en premier ordre à l’agenda des CIO belges, étant donné que plus de 42% des entreprises belges ont été confrontées à de graves cyberattaques au cours des deux dernières années. La moyenne mondiale s’élève à 32%, ce qui est nettement inférieur. En outre, les sociétés belges déclarent se sentir moins confiantes et moins préparées que la moyenne mondiale à devoir réagir aux attaques actuelles et futures.
De plus en plus de leaders IT se mettent à investir dans le domaine du travail numérique et de l’automatisation cognitive. En Belgique, 42% des entreprises signalent déjà investir dans ces domaines : un pourcentage bien supérieur à la moyenne mondiale de 34%.
Au niveau mondial, on constate une hausse constante des leaders IT qui déclarent être « très épanouis » dans leur fonction actuelle (soit 39% actuellement). Les leaders IT belges manifestent une satisfaction au travail largement supérieure, près de 2 CIO sur 3 déclarant trouver leur fonction actuelle très épanouissante.
En Belgique, le nombre de responsables IT qui travaillent actuellement pour le même employeur depuis plus de 10 ans est presque deux fois supérieur à la moyenne mondiale. Les carrières en tant que CIO sont généralement plus courtes (32% de moins qu’il y a deux ans au niveau mondial par rapport à 20% de moins qu’il y a deux ans en Belgique).
Tandis que les leaders IT belges indiquent moins ressentir une pénurie de compétences concernant l’infrastructure et les opérations, ils ont cependant plus de difficulté à trouver des employés qui disposent de connaissances numériques en gestion des changements et en architecture d’entreprise.
Résumé du rapport : conclusions de l’enquête Harvey Nash / KPMG International CIO Survey 2017

Selon Paul Olieman, Director Technology Advisory chez KPMG Belgium, l’étude révèle clairement que les leaders en technologie ressentent un degré de changement qui atteint des niveaux sans précédent, et que ce changement provient de plus en plus souvent d’éléments inattendus du travail. De nombreux cadres du secteur technologique transforment cette incertitude en opportunité. Ils aident leur entreprise à devenir plus agile et plus numérique ainsi qu’à traverser le changement imprévisible et à se développer dans un monde incertain.

Les conclusions principales sont notamment les suivantes :

• Deux tiers des entreprises adaptent leur stratégie en matière de technologie en raison d’une incertitude politique et économique mondiale sans précédent.
• 89% maintiennent ou augmentent leurs investissements dans l’innovation, y compris le travail digital.
• Les entreprises ont adopté les stratégies numériques à un niveau record.
• La vulnérabilité de la sécurité informatique atteint des sommets.
• Les femmes CIO sont de loin plus susceptibles d’avoir reçu une augmentation de salaire que leurs homologues masculins au cours de l’année dernière, mais le nombre de femmes leaders IT reste à un taux incroyablement faible de 9%.
• L’architecture d’entreprise est la compétence technique convoitée qui connaît la croissance la plus rapide.
• Les projets IT sont plus complexes ; un manque d’engagement, une approche trop optimiste et des objectifs flous constituent les principales raisons de l’échec des projets IT.

Une analyse approfondie des données a révélé un net clivage entre les entreprises qui sont efficaces en matière de transformation numérique et celles qui ne le sont pas. Les CIO de ces entreprises « leaders du numérique » sont presque deux fois plus susceptibles d’être à la pointe de l’innovation dans le secteur, et elles investissent dans l’automatisation cognitive quatre fois plus rapidement que les autres.

Le leadership dans le secteur du numérique a changé.

Près d’un CIO sur cinq (18%) déclare que son entreprise a des stratégies numériques « très efficaces ». Les CIO de ces organisations qui maîtrisent le numérique sont presque deux fois plus susceptibles d’être à la pointe de l’innovation dans le secteur (41% contre 23%), et ces organisations investissent dans l’automatisation cognitive quatre fois plus rapidement que les autres (25% contre 7%). Globalement, l’étude montre que presque deux tiers (61%) des CIO d’entreprises de plus grande envergure investissent déjà ou envisagent d’investir dans le travail numérique.

Love my job ?

Le nombre de CIO « très épanouis » dans leur fonction est le plus élevé depuis trois ans, passant de 33% en 2015 à 39% cette année. Pour la première fois en dix ans, plus de sept CIO sur dix (71%) pensent que le rôle de CIO devient plus stratégique. 92% de CIO ont assisté à une réunion du cadre dirigeant au cours des 12 derniers mois.
Cependant, la durée de carrière d’un CIO s’élève à cinq ans à peine ou moins (59%), bien qu’ils soient nombreux à vouloir exercer cette fonction plus longtemps.
Les femmes CIO voient leur salaire augmenté: dans cette impressionnante évolution, les femmes CIO sont de loin plus susceptibles d’avoir reçu une augmentation de salaire, que leurs homologues masculins au cours de la dernière année (42% et 32%, respectivement). Le nombre de femmes leaders IT reste néanmoins à un taux incroyablement faible de 9%, identique à l’année passée.
Le Big Data/l’analytique reste la compétence la plus demandée: alors que la plus forte hausse de demande pour une compétence technologique concerne cette année l’architecture d’entreprise, le big data/l’analytique est restée la compétence la plus demandée à hauteur de 42%, soit une hausse de 8% par rapport à l’année passée.

Projets IT : le risque d’échec en forte augmentation.

Deux tiers (61%) des CIO affirment que les projets IT sont plus complexes qu’il y a cinq ans, et que le manque d’engagement (46%), une approche trop optimiste (40 %) et des objectifs flous (40%) sont les principales causes d’échec des projets IT.
Plus d’un quart (27%) des CIO déclarent que le manque de talent dans le projet fait échouer le projet, mais les compétences en gestion de projet ne figurent pas dans le haut de la liste des compétences technologiques nécessaires des CIO en 2017, et tombent à un stupéfiant 19% en un an.

« Les entreprises sont clairement passées d’un monde à élaborer des stratégies et à beaucoup discuter du numérique à un monde dans lequel elles concrétisent effectivement celles-ci », a expliqué Paul Olieman, Directeur Technology Advisory chez KPMG Belgium. « Les entreprises que l’on considère comme des leaders du numérique adoptent une approche pragmatique, en mettant en œuvre la technologie et l’automatisation au sein de leurs activités, y compris les fonctions de back office, afin de créer une plateforme visant une transformation plus large. Concernant la situation spécifique en Belgique, il est très clair que la sécurité informatique est une priorité absolue des CIO. Ainsi, nos entreprises doivent investir dans la technologie autant que dans les individus, car les défis ne sont pas que technologiques. Nous devrons aussi trouver les bonnes personnes sur le marché du travail. »

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