Pas de progrès notable sur le plan de l’égalité des genres: à qui la faute?

Franchement désespérant… Malgré les nombreux efforts déployés en vue de promouvoir et soutenir l’égalité des genres dans la sphère professionnelle, nous n’observons pas de réel progrès au sein de nos entreprises. A la veille de la Journée internationale des femmes, essayons une nouvelle fois de comprendre ce qui ‘coince’…Cette année, la Journée internationale se tient sous le signe de l’émancipation de la femme, notamment sur le marché du travail. À cette occasion, le prestataire de services RH Acerta a analysé les données concernant la représentation des femmes dans les secteurs typiquement masculins, tels que les secteurs de la construction, de la fabrication métallique et du transport.

Au total, dix-sept secteurs dits « lourds » ont été répertoriés, et ce pour une période allant de 2011 à 2017 inclus. En dépit des avancées technologiques et du fait que les femmes sont plus sédentaires que les hommes dans ces secteurs dits « lourds », leur représentation ne fait que diminuer au fil des années. Tandis que 10 % des femmes travailleront plus de 43 ans pour un seul et même employeur, 10 % des hommes ne travailleront que 23 ans pour une seule et même entreprise. En 2011, 11 % du personnel était constitué de femmes, en 2017, ce pourcentage est descendu à 9 %.

Encore plus d’hommes ! 

Il ressort d’une étude menée auprès de plus de 70 000 travailleurs qu’il existe toujours ce que l’on peut appeler des secteurs masculins. Dans certains secteurs déterminés, comme l’industrie du métal ou du bois, ou chez les électriciens et les garagistes, on ne rencontrera presque aucune femme. Plus encore, le nombre d’hommes comparé au nombre de femmes ne fait qu’augmenter. Là où 11 % des travailleurs dans ces secteurs étaient des femmes en 2011, seul 9 % d’entre eux le sont en 2017.

On peut remarquer une exception dans le secteur de la construction. En 2011, les femmes ne constituaient que 1,14 % du nombre total d’ouvriers actifs dans le secteur. Bien que le pourcentage soit toujours très bas en 2017 (1,38 %), nous remarquons tout de même une augmentation du nombre de femmes actives dans la CP Construction avec 20 %, tandis que l’occupation globale des travailleurs reste stable. « La diversité est très importante pour une organisation, y compris dans ces secteurs. L’étude démontre également que les hommes et les femmes ont des qualités différentes. Faire d’une entreprise le reflet de la société s’avère être une solution qui fonctionne. Les travailleurs apprennent à se compléter dans les compétences où ils sont moins forts. L’idéal serait donc d’avoir un combiné de toutes les particularités présentes, en engageant tant des hommes que des femmes dans les mêmes professions. Il est donc essentiel de tenir compte de tout cela lors du processus de recrutement. »

Fossé régional.

D’importantes différences existent au niveau régional. Le nombre de femmes qui travaillent dans ces secteurs en Wallonie est largement inférieur à celui en Flandre. La représentation des femmes dans ces secteurs est de 4 % en Wallonie, pour 10 % en Flandre : un fossé relativement important, donc. « Nous pouvons éventuellement expliquer cela par le fait qu’en Wallonie, il y a plus de grandes entreprises industrielles qu’en Flandre. Pourtant, une organisation « hétérogène », cela crée une pollinisation croisée et une nouvelle dynamique. »

Les raisons du recul ?

Les constats sont affligeants. Nombre d’experts se penchent aujourd’hui sur les raisons de cette stagnation voire, dans certains cas, de ce recul! La Belgique vient en effet de perdre cinq places dans le classement du rapport mondial sur la parité entre hommes et femmes (Global Gender Gap Index) sur le lien de travail.

Première grille d’explication : la thématique n’est tout simplement pas (plus) prioritaire, malgré les avantages concurrentiels inhérents à une politique proactive en matière de diversité et d’égalité.

Ensuite, un sondage rapide menée par Robert Half auprès de 200 responsables RH semble indiquer que seuls 12% déclarent qu’il n’existe pas de fossé entre les sexes. Elle relève aussi que les responsables RH féminines incitent leurs collègues à communiquer de manière plus directe sur le lieu de travail. « En effet, 42% des responsables RH féminines considèrent une communication (plus) directe comme un moyen permettant de saisir les disparités sur le lieu de travail. Un tiers des responsables RH masculins partage ce point de vue. En ce qui concerne les responsables HR masculins, ils pensent surtout que les femmes doivent mettre leurs propres prestations plus en avant au sein de l’entreprise. Un peu moins de la moitié des responsables RH masculins (44%) trouve qu’il s’agit là d’un point névralgique. De plus, pour 36% des responsables RH masculins, cet aspect va encore plus loin : ils affirment que les femmes doivent s’affirmer plus clairement en vue d’obtenir des promotions. » La faute à qui donc ? Aux femmes elles-mêmes… Le chemin est encore long.

Pour relire l’ensemble de notre dossier n°202 consacré à l’égalité des genres : http://www.peoplesphere.be/fr/psfr202/

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