Pourquoi les entreprises bruxelloises peinent à recruter? La problématique de mobilité et un niveau de connaissances linguistiques médiocre sont en cause.

En région bruxelloise, l’exigence qui veut que les candidats maîtrisent plusieurs langues nationales réduit d’autant plus le nombre de profils pertinents. Une mauvaise accessibilité couplée à un niveau linguistique médiocre des candidats est à l’origine du problème. Selon le bureau de recrutement Hays, les employeurs peuvent parvenir à convaincre les candidats flamands de se rendre dans la capitale en leur proposant des formations internes et une flexibilité suffisante.

Le nombre d’offres d’emploi augmente tous les jours, mais nous observons une grave pénurie de main-d’œuvre. « Dans la Belgique multilingue, les candidats doivent souvent disposer de vastes connaissances linguistiques. Si vous y ajoutez un marché du travail où l’offre est insuffisante, vous observez qu’il est toujours plus difficile de trouver le candidat adéquat pour exercer une fonction », explique Lore Temmerman, Regional Manager chez Hays. « Bruxelles attire des profils grâce à certaines institutions ou entreprises. Souvent, nous observons pourtant que le personnel ne reste en fonction que pour une courte période de temps. Les problèmes de mobilité depuis et vers la capitale sont un motif de démission récurrent. Peu de candidats optent pour un travail loin de chez eux, à moins que les entreprises leur offrent suffisamment de flexibilité et la possibilité de travailler à distance ».

Embouteillages et connaissances linguistiques insuffisantes

Deux éléments sont à la base de ce phénomène. Le problème que pose la mobilité à Bruxelles rebute d’une part les Flamands à rechercher un emploi dans cette région. Les employés veulent absolument éviter les embouteillages. C’est ce qui est également ressorti du sondage organisé par Hays en septembre 2017 concernant la façon dont les Belges essayent d’éviter les embouteillages sur le trajet domicile-lieu de travail : 42 % des répondants indiquaient adapter leurs horaires en partant plus tôt au travail ou en travaillant plus tard le soir, 36 % disaient travailler régulièrement de chez eux et 22 % envisageaient de déménager afin de se rapprocher de leur lieu de travail.

D’autre part, il faut noter que le niveau linguistique des Belges est en chute libre. Les entreprises affichent une prédilection pour des candidats capables de parler au moins deux de ces langues, sans compter l’anglais. Bien que le niveau en anglais soit correct, de nombreux candidats ne maîtrisent qu’une des 3 langues officielles. « Les candidats ne doivent pas maîtriser une deuxième langue nationale à la perfection. Ce qui importe ici, c’est que les candidats puissent se faire comprendre et s’exprimer de manière professionnelle. Une bonne maîtrise de la grammaire et du vocabulaire reste indispensable », ajoute encore Lore Temmerman.

Comment y répondre ?

Offrir des formations internes en langue est une mesure qui attire de très nombreux travailleurs. « Nous voyons que les travailleurs se jettent pratiquement sur l’occasion lorsque des cours de langue leur sont proposés gratuitement ». D’autre part, les employeurs peuvent faire preuve d’encore plus de flexibilité et proposer, par exemple, la possibilité de recourir au télétravail. Toutefois, cela peut s’avérer contreproductif : « Le télétravail peut être une des solutions pour lutter contre le problème de mobilité. Pourtant, c’est précisément en venant travailler à Bruxelles que vous améliorez vos aptitudes en français. En communiquant en français, vous améliorez vos connaissances au quotidien. Si le travailleur travaille 3 jours par semaine à la maison, ce sont autant d’occasions manquées de pratiquer la langue française ».

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