Entreprises : quels scénarios perturbateurs pour 2015 ?

Allianz vient de publier son Baromètre des risques 2015. Les pertes d’exploitation, les interruptions de la chaine logistique, les catastrophes naturelles et les incendies et explosions arrivent en tête des principaux risques pour cette année. Mais les cyber-risques et les risques politiques enregistrent la plus importante progression dans le classement.

En 2015, le quatrième Baromètre des risques d’Allianz met en évidence de nouveaux défis de scénarios perturbateurs pour les entreprises dans un environnement toujours plus interconnecté. Par ailleurs, les risques traditionnels de l’industrie continuent d’inquiéter les experts en assurance : la perte d’exploitation et l’interruption de la chaine logistique (46% des réponses), les catastrophes naturelles (30%), ainsi que les incendies et explosions (27%) se positionnent en tête de liste. Les cyber-risques (17%) et les risques politiques (11%) enregistrent la hausse la plus importante.

Ainsi, l’interdépendance croissante d’un grand nombre d’industries et de procédures implique une multiplication des scénarios auxquels les entreprises sont confrontées. Les effets négatifs peuvent rapidement se propager, chaque risque en entrainant plusieurs autres.

Cyber-attaques et restrictions budgétaires

Les risques de cyber-attaques et des pannes informatiques, poursuivant leur rapide progression dans le Baromètre des risques, comptent pour la première fois parmi les 5 facteurs de risques majeurs pour les entreprises à l’échelle mondiale (les cyber-risuqes occupaient la 8e position en 2014 et la 15e en 2013). En Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, ils se classement même parmi les 3 premiers. L’atteinte à la réputation (61%) et la perte d’exploitation (49%) sont considérées comme les principaux facteurs de pertes économiques à la suite d’un incident.

Si les entreprises sont de plus en plus conscientes des cyber-risques, selon 73% des réponses, de nombreuses sociétés en sous-estiment encore les conséquences potentielles. Les restrictions budgétaires constituent une autre raison au manque de préparation des entreprises dans la lutte contre les cyber-risques.

Des risques politiques en augmentation

Les bouleversements politiques et sociaux inquiètent davantage les entreprises dans le Baromètre des risques 2015 d’Allianz. Le risque politique est désormais classé en 9ème position, gagnant 9 places par rapport au sondage de l’année dernière. Dans la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), il atteint la 8ème place, figurant pour la première fois, tout comme pour le Brésil, dans le top 10 des risques. En Russie et en Suisse, il se classe parmi les 3 risques principaux, tandis qu’en Ukraine, il est considéré comme le risque numéro un des entreprises. De plus, après les catastrophes naturelles, il s’agit de la deuxième cause d’interruption de la chaîne logistique (53 %)

En 2015, la baisse des prix du pétrole, affectant le budget de pays dont l’économie repose en grande partie sur cette matière première, pourrait causer des tensions politiques supplémentaires. Pour les 5 prochaines années, la lutte contre les risques politiques et le terrorisme est identifiée comme un défi majeur dans la gestion des risques des entreprises.

Perte d’exploitation : des impacts plus importants

Pour la troisième année consécutive, la perte d’exploitation et l’interruption de la chaîne logistique constituent le risque principal du Baromètre. Il est classé parmi les 3 premiers risques des entreprises par près de la moitié des réponses (46 %), un chiffre qui a augmenté de 3 % chaque année. D’après le sondage, en matière de perte d’exploitation, les sociétés craignent majoritairement les incendies et explosions (43 %) ainsi que les catastrophes naturelles (41 %). Les potentiels effets perturbateurs affectant l’entreprise, ses fournisseurs et ses clients, sont souvent plus coûteux que les dégâts matériels. La demande d’indemnisation pour perte d’exploitation atteint en moyenne 1,36 million d’USD, dépassant de 32 % la moyenne des demandes d’indemnisation directement liées aux dégradations matérielles (1,03 million d’USD). Les risques d’interruption de la chaîne logistique sont insuffisamment pris en considération dans la gestion des risques d’un grand nombre de multinationales. D’après une estimation d’AGCS, seules 50 % des entreprises ont des fournisseurs de rechange.

Pénurie de talents : une inquiétude croissante

Dans la zone EMEA ainsi qu’aux Amériques et en Asie-Pacifique, la perte d’exploitation et l’interruption de la chaîne logistique, les catastrophes naturelles et les incendies et explosions sont perçus comme les 3 risques majeurs depuis 3 ans. Toutefois, il existe des différences au niveau régional. Dans la zone EMEA et aux Amériques, les cyber-risques figurent parmi les 10 risques principaux et progressent rapidement, ce qui n’est pas le cas en Asie-Pacifique, où beaucoup d’entreprises ne semblent pas totalement réaliser les conséquences potentielles de ces risquesrelativement nouveaux.

Aux États-Unis, le risque concernant la pénurie de talents et le vieillissement de la population active, suscitant une inquiétude grandissante, a fait son apparition dans le top 10 des risques. En Asie-Pacifique, l’environnement commercial inquiète davantage les sociétés qu’il y a un an, comme en atteste l’arrivée dans le top 10 du risque de stagnation ou de recul du marché.

La concurrence inquiète les transports maritimes, tandis que la réglementation angoisse les services financiers

Les conséquences des catastrophes naturelles, telles que les séismes, restent l’inquiétude principale dans le secteur des Risques Techniques et de la construction (42 %). Impliquant une probabilité accrue d’importantes demandes d’indemnisation dans des secteurs comme les semi-conducteurs ou l’automobile, la perte d’exploitation demeure la plus grande inquiétude du secteur manufacturier, passant de 60 % l’an dernier à 68 % cette année.

Les services financiers sont surtout préoccupés par les modifications dans la législation et la réglementation (33 %), qui reflètent une augmentation des interventions de contrôles dans le monde entier. Le secteur du transport maritime s’inquiète d’une intensification de la concurrence (29 %), tandis que celui des transports craint le vol (47 %).

Changement climatique et innovations technologiques : un double défi

En tête de liste des risques à long terme, on trouve le changement climatique et les catastrophes naturelles, ainsi que les innovations technologiques telles que l’impression 3D ou la nanotechnologie. « On peut s’attendre à ce que les innovations technologiques continuent de perturber les entreprises, tout comme le changement climatique, qui constitue un risque sous-jacent sur lequel les sociétés n’ont aucune emprise directe », affirme Axel Theis, membre du Conseil d’administration d’Allianz SE. « L’application des meilleures pratiques individuelles, ainsi qu’une collaboration à l’échelle des entreprises, des industries et des régions, peuvent contribuer à réduire les dégâts causés à l’environnement et à assurer sécurité, croissance et innovation dans un monde plus durable. »

Notons que le sondage a été réalisé auprès de plus de 500 gestionnaires de risques et experts en assurance ainsi que d’autres groupes internationaux dans 47 pays.

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