Expatriation: les cadres posent leurs conditions.

Les multinationales semblent reprendre du poil de la bête. Conséquence: le processus d’expatriation repart à la hausse lui aussi. Mais les conditions ont changé entre-temps et la notion d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est nettement plus prégnante dans les choix de carrière de nos élites.

Plus de la moitié (56 %) des multinationales prévoient pour 2016 une augmentation des missions à court terme pour les expats. C’est ce que révèle la « Worldwide Survey of International Assignment Policies and Practices » de Mercer, une étude sur la mobilité menée auprès de 831 multinationales employant au total quelque 29 millions de collaborateurs.

Les multinationales s’attendent en outre à une augmentation des déplacements permanents (54 %), des missions de développement et de formation (50 %) et de l’engagement local d’étrangers (47 %). « Les multinationales recourent de plus en plus souvent aux missions à court terme pour les expats », explique Ellen van Arenthals, Expat Consultant chez Mercer. « Cela leur permet de réagir de manière flexible aux conditions de marché changeantes et de contourner les principaux obstacles : emmener la famille ou le partenaire, et les coûts d’un déménagement qui y sont liés. »

Ainsi, 35 % des répondants affirment que les conditions familiales et la carrière du partenaire (« dual career ») constituent un (très) gros obstacle à la mobilité internationale. Ellen van Arenthals indique que les missions courtes entraînent cependant des défis en matière de conformité : « Il est important que les entreprises suivent scrupuleusement ces collaborateurs en ce qui concerne les impôts, la sécurité sociale et l’immigration. Dans le cas contraire, cela peut avoir de lourdes conséquences juridiques et financières pour les deux parties. »

Un peu plus de femmes expats

La proportion de femmes expats a légèrement augmenté dans le monde, avec une participation moyenne de 15% par rapport à 12% en 2013 et 9% en 2010. Les missions à long terme concernent surtout les 36-55 ans (66%), tandis que les moins de 35 ans s’acquittent plus souvent de missions courtes (48% en 2015, contre 45 % en 2013). Avec une proportion moyenne de 10% et 7% dans les missions respectivement longues et courtes, la catégorie d’âge des 55+ est sous-représentée dans la mobilité internationale.

Besoin accru de fonctions stratégiques

L’étude révèle que 57% des entreprises s’attendent à une hausse du nombre de missions importantes ou stratégiques. 51% envisagent plus de places pour les jeunes travailleurs et 41% s’attendent à une augmentation des missions dans des pays lointains. La plupart des missions devraient concerner les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, Singapour et le Brésil.

Dans le monde, 85% des entreprises disposent d’une politique pour les missions internationales (contre 81% en 2012). Le rapport révèle également une hausse marquée du nombre d’entreprises qui ont une politique multiple (64%, contre 57% auparavant). Il s’agit d’une conséquence de la tendance à une variation accrue dans les missions. « Il est peu probable qu’une seule politique convienne à tout le monde, et il résulte de cette approche limitée que les collaborateurs sont souvent rémunérés injustement. L’introduction d’une politique ad hoc, qui convient pour différents types de collaborateurs et de missions, peut être une initiative très efficace et moins onéreuse pour la plupart des fonctions de mobilité internationale ».

Top cinq des principales raisons pour les missions internationales :

1. Manque de compétences techniques spécifiques sur place (47 %)
2. Stimuler le transfert des connaissances (43 %)
3. Apporter des aptitudes managériales spécifiques (41 %)
4. Faciliter la gestion de carrière et le développement du leadership (41 %)
5. Répondre à des besoins spécifiques de projets (40 %)

 

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