Femmes sous-représentées au top: une question d’ambition ?

Journée de la Femme, ce mardi 8 mars… Nous allons partager les études et analyses qui veillent (et parfois, parviennent) à expliquer les origines des inégalités Homme/Femme sur le marché du travail. Parmi les hypothèses que nous collectons dans le cadre de notre prochain dossier (Peoplesphere n°202 – à paraître fin mars): le déséquilibre que nous observons sur le plan de la représentation des femmes au sommet de nos organisations serait le fruit d’un manque d’ambition. Vraiment ?

« À peine 1 femme belge sur 20 ambitionne une fonction de directrice générale ou de CEO. Un homme belge sur 5 vise, en revanche, le sommet de la hiérarchie. » Cette conclusion ressort des chiffres d’une étude internationale menée par le spécialiste en recrutement Hays, à l’occasion de la Journée internationale de la Femme. Parmi les pays limitrophes, seuls les Pays-Bas font moins bien avec un pourcentage de 3,5 %.

« À peine 5 % des femmes belges ambitionnent une fonction de directrice générale ou de CEO. S’il contraste avec des pays comme la Colombie (22 %), la Malaisie (28 %) et les Émirats arabes unis (18 %), ce chiffre n’est peut-être pas aussi dramatique qu’il le suggère.
En effet, les femmes belges se déclarent nettement plus ambitieuses quant aux rôles de niveau intermédiaire. Une femme belge sur deux indique qu’elle devrait atteindre un poste de management pour estimer avoir réussi, contre 30 % des hommes. »

La tendance à l’absence de talent féminin au sommet de la hiérarchie ne montre aucun signe d’inversion. Pour 76 % des répondants, la personne la plus haut placée dans leur organisation est un homme. L’enquête révèle aussi que les femmes ont une vision plus négative de leurs possibilités de carrière par rapport à celles des hommes : 30 % des répondantes pensent qu’elles n’ont pas les mêmes opportunités de carrière que leurs collègues masculins (contre 13 % des hommes). L’année passée, 25 % des femmes avaient fait ce constat (contre 11 % des hommes).

Il ressort enfin de l’enquête que les entreprises doivent être plus transparentes quant à ce qu’elles mettent en œuvre pour favoriser l’avancement des femmes, y compris en matière de politiques formelles de diversité des genres. Les répondants indiquent en majorité que leur organisation n’a pas de politique de diversité (44 %) ou ne pas être sûrs qu’elle en ait une (32 %).

Les hommes belges sont plus conscients des différences de genre au travail

Parmi les raisons invoquées lorsqu’il s’agit de comprendre comment les inégalités parviennent à subsister, nous citons régulièrement… l’ignorance d’une réalité objective. L’étude menée par Hays International semble le confirmer : « On note toujours un déséquilibre patent entre la perception qu’ont les hommes et les femmes de la rémunération et de la reconnaissance dont bénéficient les travailleuses. 80 % des hommes pensent que les hommes et les femmes ayant les mêmes capacités sont payés ou rémunérés sur un pied d’égalité, tandis qu’à peine 52 % des femmes en sont convaincues. Par rapport à l’année passée, cette proportion chez les hommes a toutefois évolué : à l’époque, 93 % des hommes belges pensaient, en effet, que les hommes et les femmes étaient payés ou rémunérés de la même manière. »

Cette sensibilisation accrue indique que davantage d’hommes sont désormais conscients de l’existence d’un déséquilibre salarial entre les sexes. Cette différence de 13 % est significative ! Davantage d’efforts de sensibilisation et de soutien devront toutefois être consentis pour gommer ces différences salariales.

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