Les flexi-jobs prévus par le nouvel accord gouvernemental ne passeront pas le cap de la concertation sociale.

Le message est clair: les syndicats de l’industrie alimentaire et du commerce alimentaire s’opposent à l’extension des flexi-jobs et à l’assouplissement pour l’e-commerce. Ils s’opposent avec force à cette extension des flexi-jobs comme prévu dans l’accord estival du gouvernement fédéral.

« Les flexi-jobs ne sont pas des emplois de qualité, mais bien des petits boulots flexibles et bon marché qui rabotent encore un peu plus la sécurité sociale. L’assouplissement du travail du dimanche et du travail de nuit dans l’e-commerce est également à nouveau une atteinte au monde du travail. »

Le front commun syndical FGTB – CGSLB – CSC argumente : « Les flexi-jobs sont des contrats à l’appel pour lesquels un travailleur ne doit venir que lorsque l’employeur le lui demande. Il n’y a donc pas de planning, pas de calendrier, mais il faut pouvoir attendre que le chef appelle et où il se peut que vous rentriez à la maison sans salaire. Tout cela pour un salaire en dessous du minimum sectoriel. Les flexi-job affaiblissent la sécurité sociale de TOUS les travailleurs. Pour chaque heure prestée, une contribution forfaitaire de 25% est versée par l’employeur à l’ONS et donne accès pour le travailleur aux droits sociaux. C’est donc toute la collectivité qui les paie ! Les flexi-jobs dérégulent le secteur et demain prendront le dessus sur les emplois qualifiés pour certaines fonctions. »

Les syndicats regrettent d’être « à nouveau poussés hors-jeu alors même que les secteurs des boulangeries et des boucheries connaissaient jusqu’alors un dialogue social régulier et constructif. »

« Les petites boulangeries et boucheries disposent pourtant déjà de régimes d’exception sur le plan des salaires ou des conditions de travail. On peut travailler le dimanche et jours fériés ainsi que souvent la nuit ou très tôt le matin. Et tout cela pour un salaire très maigre ! Par-dessus tout, de nombreuses petites boulangeries et boucheries ne sont pas très regardantes avec la Loi. Nous en recevons souvent les plaintes. La question se pose fréquemment si, en sus des flexi-jobs, il ne faudrait pas mettre en place des caisses enregistreuses dans les boulangeries et les boucheries. »

L’accord de cet été prévoit également l’introduction du travail le dimanche et pour les jours fériés dans l’e-commerce moyennant l’accord d’une organisation syndicale. « Tout comme dans d’autres secteurs, les syndicats ne s’opposent pas à une flexibilité dont on a besoin. Mais lorsqu’on met en place de la flexibilité, elle doit être encadrée et on doit pouvoir retrouver une contre-partie pour le travailleur. Cela ne peut se faire que par une négociation et la possibilité de conclure des accords. Les travailleurs et leurs représentants sont mis face aux défis de l’e-commerce dans une stratégie du « diviser pour mieux régner ». Par cet accord de l’été, à nouveau, le gouvernement s’en prend aux droits des travailleurs et à la concertation sociale. Les syndicats examineront dans les prochains jours les réactions à ces mesures discriminatoires tant au niveau des secteurs que des entreprises. »

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