Le gouvernement wallon veut une politique de l’emploi et de la formation plus concrète pour contrer la pauvreté.

Le Gouvernement wallon souhaite faire de l’axe ‘Emploi & Formation’ une priorité afin de lutter contre la pauvreté. Le taux de risque de pauvreté est très élevé chez les inactifs, principalement les chômeurs (45,9 % des chômeurs vivent en dessous du seuil de pauvreté en 2016 alors qu’en moyenne générale, le taux de personnes en-dessous du seuil de pauvreté est de 15,5 %).

La Wallonie reste singulièrement par rapport à la moyenne belge en deçà des taux d’activité et d’emploi, et au-delà du taux de chômage. De nombreuses études et témoignages ont souligné l’apport évidemment positif d’un emploi comme pouvant donner des moyens indispensables ou supplémentaires pour quitter la pauvreté, mais aussi comme facteur de lien social et d’intégration des personnes.

Le plan proposé fin de la semaine dernière s’appuie notamment sur une validation accrue des compétences (avec attention spécifique pour les métiers en pénurie), une meilleure qualification des adultes (dispositifs d’alphabétisation, de préqualification, d’enseignement de promotion sociale…) et une réforme des dispositifs ‘articles 60 et 61’ en vue de les optimiser. Une telle politique rencontre par ailleurs les lignes directrices du Conseil européen adoptées pour les politiques de l’emploi à l’horizon 2020 : accroître la participation au marché du travail, développer une main d’œuvre qualifiée, améliorer les systèmes d’éducation et de formation et lutter contre l’exclusion sociale.

Les politiques en faveur de l’emploi, de la formation et de la qualification sont déjà en elles-mêmes, tout comme les politiques d’action sociale, porteuses de lutte contre la pauvreté. Le défaut d’un emploi quant à lui est également susceptible pour de nombreuses personnes d’un risque de précarité matérielle et d’exclusion sociale.
La contribution de ces politiques en faveur du public en situation de pauvreté devrait donc se focaliser sur des instruments devant permettre par leur nature d’agir préférentiellement en faveur des personnes les plus éloignées de l’emploi. Un focus sera donc mis sur 4 dispositifs :

Validation des compétences

De nombreux secteurs, tels que la construction ou l’HORECA, peinent à recruter du personnel qualifié.

Par ailleurs, des personnes qualifiées sont disponibles pour ces secteurs, mais certaines n’ont pu faire l’objet d’une reconnaissance formelle de leurs compétences pour les métiers concernés. En effet, pour diverses raisons, tous n’ont pu bénéficier d’un enseignement reconnu qui aurait pu leur permettre un accès plus aisé aux fonctions évoquées. Ce qui est, par exemple, le cas de personnes issues de l’immigration ou de personnes ayant été incarcérées. Des actions spécifiques sont envisagées en faveur de tels publics.

Le dispositif de validation des compétences doit permettre de concilier l’offre et la demande d’emploi pour ces métiers et qualifications. Des actions nouvelles seront mises en place pour permettre au plus grand nombre l’accès à ces dispositifs. Le dispositif sera notamment renforcé, en faveur de cette validation de compétences, par l’activation des modules de préparation à la validation et des modules de remédiation pour ces publics spécifiques.

Les agréments nouveaux et renouvelés de centres de validation de compétences approuvés par le Gouvernement wallon du 11 janvier 2018 vont également en ce sens.

La validation de compétences pour des fonctions reconnues en pénurie devrait par ailleurs permettre de pouvoir pérenniser ces emplois et d’assurer l’avenir des personnes qui les occupent.

Qualification des adultes

Dans une même perspective, notamment dans le cadre du Plan individuel d’intégration sociale, les dispositifs de qualification des adultes en Wallonie seront promus, tels les dispositifs d’alphabétisation, de préqualification, d’enseignement de promotion sociale, en informant aussi sur les dispositifs spécifiquement communautaires en la matière (CESS, CEB). Le parcours d’aide aux personnes éloignées de l’Emploi sera renforcé, impliquant notamment le FOREM et les CPAS.

Réforme des articles 60 et 61

Une réforme des articles 60 et 61 de la loi organique du 8 juillet 1976 des Centres publics d’aide sociale (CPAS) est prévue.
Dans le cadre du droit à l’intégration sociale, une des missions des CPAS est de proposer un emploi à certains allocataires sociaux afin de leur procurer une expérience professionnelle ou de leur permettre de récupérer leur droit à une allocation sociale. Les CPAS disposent de 2 outils : le contrat article 60 (l’employeur est le CPAS) et le contrat article 61 (l’employeur public ou privé passe directement le contrat avec la personne) qui permettent d’engager un bénéficiaire du Revenu d’intégration sociale (RIS), avec un contrat de travail à durée déterminée, pendant la période nécessaire pour que cette personne puisse recouvrir ses droits aux allocations de chômage. La Région wallonne, ayant depuis la 6ème réforme de l’Etat, pouvoir réglementaire sur ces mesures, veillera à la meilleure optimalisation de ces outils en faveur des personnes en situation de pauvreté ou proches de l’être ; les différents acteurs seront consultés pour optimiser ces dispositifs.

Révision des seuils d’accès aux formations du FOREM

La révision des seuils d’accès aux formations du Forem pour que ceux-ci ne soient plus un frein à l’entrée en formation, mais deviennent un outil de diagnostic permettant de mieux adapter la formation à la personne (notamment à l’attention des bénéficiaires du RIS, des personnes très éloignée du marché du travail, autres demandeurs d’emploi, etc).

Source : Cabinet du Ministre Président W. Borsus

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