Incapacité de travail : la mutualité Solidaris veut briser les idées reçues.

La question de l’incapacité de travail occupe une place de plus en plus importante dans le débat socio-économique. La mutualité Solidaris (Union Nationale des Mutualités Socialistes) a souhaité donner un nouvel éclairage sur la question en se penchant sur le profil socio-sanitaire des personnes en arrêt de maladie. Une approche qui permet de briser certaines idées reçues.

Selon une récente étude d’un de nos principaux secrétariats sociaux, les absences de longue durée (plus d’un mois) pour maladie représentent quelque 3% des journées de travail normalement prestées et ce nombre est en augmentation constante depuis une dizaine d’années. La Direction Etudes des mutualités Solidaris vient de livrer son analyse des données permettant d’aller à l’encontre des clichés qui hantent le marché du travail.

Première idée reçue : « Les dépenses d’incapacité de travail explosent car une part de plus en plus importante des travailleurs sont absents pour raison de maladie »

« La forte augmentation des dépenses d’incapacité de travail ces 10 dernières années n’est pas le résultat d’une proportion plus importante d’arrêts maladie. Elle s’explique par la hausse du nombre d’ayants droit aux indemnités d’incapacité de travail découlant des politiques socio-économiques (cf. recul de l’âge de la pension des femmes) et des évolutions sociétales (cf. participation accrue des femmes au marché du travail) ; de l’augmentation de la durée moyenne d’incapacité de travail (suite à l’augmentation du nombre de travailleurs âgés et de la progression des maladies mentales) et enfin, de l’augmentation de l’indemnité moyenne d’incapacité de travail. »

Deuxième idée reçue : « Une grande partie des personnes en « congé de maladie » sont en réalité parfaitement en état de travailler »

« Etre en incapacité de travail n’est pas un choix. Nos analyses montrent que les personnes en incapacité de travail ont un état de santé fortement dégradé ; que pour une grande majorité d’entre elles, leur état de santé commence à se détériorer dans les mois qui précèdent l’arrêt du travail ; et qu’il y a une forte corrélation entre l’état de santé et la durée de l’incapacité de travail. »

Troisième idée reçue : « Etre en congé de maladie, c’est confortable »

L’incapacité de travail n’est pas une situation confortable. Alors même qu’elles doivent faire face à une forte diminution de leur pouvoir d’achat, les personnes en incapacité de travail voient leur facture de soins de santé multipliée par 4. Elles sont dès lors davantage exposées à un risque de pauvreté. Ainsi, 32% des personnes avec une incapacité de travail de plus de 6 mois ont le statut BIM. Et parmi les bénéficiaires ordinaires, une personne sur 5 est en détresse financière occasionnelle soit 3 fois plus que ce qui est observé chez les actifs sans incapacité de travail.

Quatrième idée reçue : « Les personnes en incapacité de travail ne font pas suffisamment d’efforts pour réintégrer leur emploi »

La majorité des personnes en incapacité de travail retournent naturellement au travail après une courte période d’arrêt de maladie. Plus de la moitié des personnes en incapacité de travail (52%) retournent « naturellement » sur le marché du travail dans les 2 mois de l’arrêt de maladie et 79% après 6 mois révolus. On observe aussi que les dépenses se concentrent sur les durées d’incapacité les plus longues (qui sont aussi celles pour lesquelles la probabilité de retour au travail est la plus faible). Les 8% des affiliés qui basculent dans le régime d’invalidité concentrent 37% des coûts des indemnités d’incapacité de travail.

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