Les indicateurs socio-économiques passés au crible de la FGTB: 6 constats durs quant à l’impact de l’action gouvernementale.

La FGTB publie ce jour son bilan et baromètre socio-économique à quelques jours du scrutin électoral local qui nous attend. Il s’agit de confronter les indicateurs socio-économiques – dans une interprétation syndicale, cela va de soi – au discours du gouvernement Michel. Cet exercice est présenté sous la forme de 6 constats d’une réalité chiffrée sur laquelle il sera compliqué d’aligner les partenaires sociaux.

Au travers de son baromètre, la FGTB veut également mettre en lumière l’inadéquation entre les discours/promesses de ce gouvernement et les résultats tangibles enregistrés jusqu’à présent en termes d’emploi, de pouvoir d’achat, d’allocations sociales, de pensions, etc… « Ce faisant, le baromètre 2018 de la FGTB opère un réel fact-checking des informations communiquées par le Gouvernement Michel. »

Outre une série d’indicateurs économiques ou sociaux issus de sources officielles multiples (BNB, OCDE, Commission européenne, Bureau du plan, etc…), le baromètre 2018 de la FGTB intègre également une série d’indicateurs qualitatifs relatifs à la qualité de vie des gens. Les lecteurs trouveront également des indicateurs économiques et sociaux sur la conciliation entre vie privée et vie professionnelle, le stress au travail, la précarité énergétique, ou encore la discrimination. Le baromètre socio-économique 2018 se subdivise en 5 chapitres: pouvoir d’achat, croissance et emplois, flexibilisation du travail, allocations sociales, changement climatique

Fait n°1 : “Le pouvoir d’achat réel des Belges est en berne”
« Le Belge a perdu en moyenne 1,7% de pouvoir d’achat en 2016-2017. »

Fait n°2 : « Le chômage réel ne diminue pas »
« Effectivement, le nombre de chômeurs complètement indemnisés diminue. Par contre, le nombre de travailleurs sans emploi ne décroit pas. Ce que nous considérons comme « le chômage réel » est plus important que ce qu’en dit le Gouvernement. Ainsi, en plus des 365.000 chômeurs annoncés par l’Onem, nous incluons :
– Les jeunes ayant terminé les études (pas d’allocations de chômage), soit 42.000 personnes
– Les chômeurs avec inscription obligatoire sans droit aux allocations de chômage, soit 68.000 personnes
– Les chômeurs inscrits sur base volontaire comme demandeurs d’emploi, soit 40.000 personnes. »

Fait n°3 : « Évolution de l’emploi depuis l’entrée en fonction du Gouvernement Michel est faible. Les emplois sont majoritairement des emplois précaires. »
« D’après les derniers chiffres publiés par Eurostat, on s’aperçoit que la Belgique enregistre des résultats extrêmement maigres en matière d’évolution de l’emploi.
Depuis l’entrée en fonction du Gouvernement Michel, on note une évolution totale positive de l’emploi: + 132.913. Néanmoins, la FGTB regrette la faible qualité de ces emplois.
– à 53% des nouveaux emplois sont à temps partiel (+69.816)
– à 41% des emplois sont à temps plein (+54.656)
– à 6% des emplois sont des emplois saisonniers/intérimaires/occasionnels. »

Fait n°4 : « La charge émotionnelle ou de nature mentale pèse lourdement sur la santé des travailleurs»
« D’après les derniers chiffres de l’INAMI, le nombre de dépressions et de burn-out a littéralement explosé ces dernières années. Cette augmentation tendancielle est symptomatique du mauvais climat de travail dans lequel de nombreux travailleurs doivent actuellement fournir des prestations. »

Fait n°5 : « Les pensions ne permettent pas de vivre dignement »
« D’après les chiffres du centre d’expertise pensions, les pensions moyennes des Belges ne permettent pas de vivre dignement. Ainsi, la pension moyenne des femmes se situe sous le seuil de pauvreté et s’élève à peine à 882€/mois.
La pension moyenne des hommes dépasse quant à elle légèrement le seuil de pauvreté européen et s’élève à 1.182€. Dans tous les cas, la majorité des pensionnés ne peuvent financer avec leur seule pension leur maison de repos (coût moyen 1.562€, Solidaris). »

Fait n°6 : Le Gouvernement n’investit pas suffisamment dans les infrastructures publiques de transport »
« D’après les chiffres d’Eurostat, la Belgique est un des pays qui investit le moins dans les infrastructures publiques de mobilité. Ceci, alors que la mobilité et l’accessibilité des sites ont une incidence importante dans le choix de localisation d’une entreprise (source : Ernst et Young, baromètre d’attractivité 2018). »

À la lumière de ces indicateurs, la FGTB pose plusieurs revendications visant à « instaurer une société socialement plus juste et acceptable. »
Dans le cadre de sa campagne « Ensemble, pour le changement », la FGTB soutient et promeut notamment « la réduction collective du temps de travail avec maintien du salaire et embauches compensatoires, un salaire minimum de 14€/heure ou 2.300 € brut par mois, une pension minimum de 1.500€, l’âge légal de la pension à 65 ans, et des investissements publics garantissant une mobilité douce et accessible à tous ainsi qu’une réforme fiscale qui rééquilibre la répartition de l’effort entre travailleurs/capital/grosses fortunes. »

Source : FGTB

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