La discrimination des travailleuses enceintes sanctionnée par les tribunaux

Le Tribunal du travail de Mons et Charleroi a en effet condamné le 22 mai 2015 un employeur pour discrimination directe fondée sur le sexe pour avoir licencié une travailleuse en incapacité de travail suite à des complications liées à ses tentatives de maternité. L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes et la victime avaient saisi conjointement le tribunal.

L’Institut se réjouit de cette décision, précisant par ailleurs que la récurrence de situations comparables reste un phénomène inquiétant. « La plaignante, qui avait perdu un enfant peu après la naissance, pour subir ensuite une fausse couche et une interruption médicale de grossesse, s’était fait licencier par son employeur peu après son retour. Son employeur, parfaitement au courant de la situation, lui reprochait ses absences répétées.

Comme le souligne Liesbet Stevens, Directrice adjointe de l’Institut, « selon une étude de l’Institut, les travailleuses enceintes ou qui souhaitent l’être sont encore trop souvent confrontées à des réactions négatives et même à des discriminations. Plus de trois femmes sur quatre en seraient victimes. » C’est pourquoi, il est essentiel de continuer à rappeler que « les traitements défavorables liés à une grossesse ou à un accouchement ne peuvent concerner que les femmes. Dès lors, ils sont considérés comme de la discrimination directe fondée sur le sexe à l’égard de laquelle aucune justification n’est permise. »

« C’est également ce qu’a estimé le Tribunal du travail de Mons et Charleroi. Dans son jugement, le juge a fait référence à la loi-genre du 10 mai 2007 et souligné que le licenciement de la plaignante constitue une discrimination fondée sur le sexe. Il condamne également l’employeur à payer des dommages et intérêts d’un montant équivalent à six mois de salaire brut à la plaignante. »

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