L’agressivité des clients et la hiérarchie sont à l’origine du harcèlement ressenti par les travailleurs.

Des chiffres à considérer avec prudence… L’étude menée par le secrétariat social Securex annonçent que « près de 30 % des travailleurs belges sont aujourd’hui confrontés à un comportement abusif au travail ». Ils pointent notamment le harcèlement moral qui, en deux ans, connaît une augmentation importante de 35 %. Un constat qui ne va certainement pas faciliter l’exercice du management de proximité au quotidien…

En effet, « la plupart du temps, les travailleurs indiquent leurs supérieurs comme les auteurs de harcèlement moral, de discrimination ou de harcèlement sexuel. » Avec pour conséquence probable des absences plus fréquentes et de plus longue durée.

Selon cette enquête donc, « plus de 29 % des travailleurs belges estiment avoir été confrontés à une ou plusieurs formes de comportement abusif. 19 % signalent avoir fait l’objet d’agression physique sur le lieu de travail, 14 % ressentent du harcèlement moral, 2 % se sentent victimes de harcèlement sexuel et 14 % se disent discriminés. Le nombre de travailleurs signalant devoir faire face à des formes de comportement abusif connaît une augmentation importante de 21 % par rapport à 2013, lorsqu’il était encore question de 24 % des travailleurs belges. Ce fait s’explique principalement par une augmentation spectaculaire du nombre de cas de harcèlement moral (+ 35 %) et d’agression (+ 21 %) mis en avant par les travailleurs. »

Management perçu comme ‘harceleur’.

« 14 % des travailleurs se sentent victimes de harcèlement moral. Dans 64 % des cas, c’est le supérieur hiérarchique qui est pointé du doigt, dans 30 % des cas c’est un collègue, dans 19 % des cas un groupe de collègues et dans 36 % des cas c’est une personne extérieure qui est citée. Les jeunes de moins de 30 ans se sentent moins harcelés que les travailleurs plus âgés (8 contre 15 %). Les travailleurs en Wallonie et à Bruxelles se sentent davantage harcelés que ceux en Flandre (19 % et 18 % contre 12 %). »

Les agressions extérieures en légère progression

Les résultats recueillis par le secrétariat social relèvent encore que les agressions extérieures restent la première cause de harcèlement : « plus de 19 % des travailleurs affirment à ce jour être victimes d’agression sur leur lieu de travail, l’auteur cité étant souvent une personne extérieure à la société comme un client ou un patient (46 %). Ainsi, le nombre de victimes d’agression est lui aussi plus élevé dans les secteurs où les travailleurs ont de nombreux contacts avec des clients ou des patients comme dans le secteur public (23 % contre 17 % dans le secteur privé). Les employés déclarent davantage être victimes d’agression que les ouvriers et les cadres (20 % contre 17 %). Tout comme le harcèlement moral, l’agression est également mis en avant de manière plus fréquente en Wallonie qu’en Flandre ou à Bruxelles (24 % contre 18 % et 17 %). »

« On ne dénote pas de changement dans le taux de discrimination et de harcèlement sexuel. 14 % des travailleurs se sentent discriminés, dans la majorité des cas par leur responsable hiérarchique (70 %). 18 % se sentent discriminés par un collègue, 19 % par un groupe de collègues et 10 % par des personnes extérieures. Une fois encore, la discrimination est plus poussée à Bruxelles et en Wallonie qu’en Flandre (20 % et 16 % contre 12 %). »

Tout comme il y a deux ans, 2 % des travailleurs se sentent victimes de harcèlement sexuel, dont l’auteur cité est toujours le supérieur hiérarchique (100 %). 42% déclarent que ce comportement impliquait également un collègue, 16 % un groupe de collègues et 23 % une personne extérieure. Le harcèlement sexuel au travail fait plus du double de victimes présumées chez les femmes que chez les hommes. On le retrouve également davantage chez les vingtenaires que chez les travailleurs plus âgés.

Impact évident sur l’absentéisme… et sur le départ à la retraite.

Les constats de l’enquête devraient montrer leurs effets sur les chiffres de l’absentéisme (non vérifiés) : « Les travailleurs qui se sentent harcelés, discriminés ou agressés présentent 2 à 3 fois plus de risques de s’absenter plus d’un mois du travail que ceux qui ne ressentent pas comme tel. Ils sont également plus nombreux à être fréquemment absents (3 fois ou plus en 1 an) et leur désir de quitter l’employeur actuel à court ou long terme est plus élevé que chez les travailleurs qui ne se sentent pas victimes de comportements abusifs. En outre, les travailleurs confrontés à l’agression se sentent moins aptes à travailler longtemps que leurs collègues (jusqu’à 61 contre 62 ans). Il en va de même pour les travailleurs qui se sentent discriminés (60,3 contre 62 ans) ou victimes de harcèlement moral (60,6 contre 62 ans). Ce dernier groupe déclare également vouloir travailler moins longtemps (59 contre 60,3 ans). »

Note : enquête menée tous les deux ans, auprès de 1.754 travailleurs.

 

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