Le sentiment d’employabilité des travailleurs bascule dès l’âge de 36 ans!

Une enquête menée par le département Psychologie du travail et des organisations de la KU Leuven en collaboration avec Ascento livre quelques enseignements intéressants sur les volets de l’employabilité et de la perception des travailleurs qui viennent de perdre leur emploi. Quels sont les ressorts efficaces lorsqu’il s’agit de dénicher une nouvelle fonction?

Les 4 facteurs de succès identifiés par les chercheurs de la KUL en matière de retour à l’emploi sont la connaissance de soi, l’utilisation de réseaux diversifiés, l’effort investi dans la recherche (bien entendu) et la confiance en soi.

L’enquête menée auprès de 815 personnes entrées dans un parcours d’outplacement tente d’identifier les caractéristiques des travailleurs qui leur permettront de décrocher un nouvel emploi dans les douze mois qui suivent la perte de leur emploi précédent. Celle-ci correspond systématiquement à une perte d’identité dans le chef du travailleur et la montée d’un sentiment d’inadaptation au marché du travail. Les chercheurs de la KU Leuven soulignent cependant que la perception de sa propre employabilité reste un facteur de succès essentiel dans la recherche d’un nouveau job. Elle permet en effet d’activer des réseaux et de développer ses propres capacités d’adaptation. Elle se traduit également en une plus grande mobilité sur le marché.

Le sentiment d’employabilité peut cependant devenir un frein dans le chef des jeunes demandeurs d’emploi. Il peut donner naissance à une posture plus ‘passive’ vis-à-vis du marché du travail et entraîner les candidats dans une spirale négative. Attention donc… Les personnes plus âgées qui bénéficient d’une bonne perception de leur employabilité semblent par contre utiliser celle-ci à bon escient, notamment dans la perspective de trouver une nouvelle fonction mieux adaptée à leurs capacités.

Un des enseignements de l’enquête concerne la relation entre l’âge du travailleur et sa perception en matière d’employabilité. L’enquête tend à démontrer que l’âge moyen à partir duquel le sentiment d’employabilité diminue est désormais de 36 ans! Un résultat très certainement renforcé par le discours des employeurs quant à l’évolution rapide des compétences requises…

Sans surprise, le premier facteur de succès identifié dans la recherche d’un emploi reste la connaissance de soi. Vient ensuite l’accès à des réseaux diversifiés sur lequel nombre de bureaux d’outplacement insistent régulièrement. Il ressort de l’enquête que les candidats disponibles qui ont mené l’exercice de définition de leurs points forts/points faibles et des critères recherchés dans leur nouvelle fonction multiplient par 4 les chances de trouver un emploi duquel ils seront satisfaits.

 

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