Le travailleur belge, très peu mobile pour le moment.

Selon une étude menée par le groupe Randstad et consacrée à la mobilité sur le marché du travail (job rotation – étude menée dans 23 pays sur 4 continents), la Belgique affiche un des taux de mobilité parmi les plus bas au monde. Le travailleur belge privilégie-t-il la sécurité à tout prix?

L’étude annonce en effet qu’en 2014, « à peine 9% des travailleurs belges ont changé volontairement d’employeur. Au niveau international, cette proportion atteint 14%. Les Belges sont également moins enclins à changer d’employeur dans un avenir proche. Ils sont seulement 13% à l’envisager alors que la moyenne mondiale culmine à 22%. En fait, il n’y a qu’en cas de licenciement que les Belges sont dans la moyenne globale. En 2014, 5% des travailleurs ont été licenciés par leurs employeurs en Belgique, pour 6% à l’étranger. »

L’étude affiche la disparité importante entre les pays sondés sur le plan de la mobilité volontaire. En Russie, 20% des travailleurs ont changé spontanément d’employeur en 2014. Une tendance comparable à la Hongrie, l’Inde et Singapour où la moyenne était de 18%. Des chiffres bien supérieurs aux indicateurs relevés entre autres au Japon (6%), aux Pays-Bas (8%), en Italie, en Espagne et en Belgique (9%).
Lorsqu’il s’agit de détecter les intentions des travailleurs quant au changement d’employeur dans un avenir proche, les différences entre les pays sont encore plus prononcées. L’Inde, la Chine et Singapour sont intouchables avec respectivement 37%, 32% et 30%. Dans le bas du classement, nous retrouvons la Belgique (13%), le Japon (14%), l’Allemagne (15%) et les Pays-Bas (16%).

Selon cette étude toujours, le pourcentage de travailleurs licenciés est trois fois moins élevé que la proportion de ceux qui ont décidé eux-mêmes de quitter leur employeur. Les analystes en déduisent que les travailleurs surestiment sans doute le départ volontaire et sous-estiment le licenciement par l’employeur. A titre indicatif, il faut signaler qu’au Japon moins de 2% des travailleurs ont été licenciés par leur employeur. Là où l’Espagne obtient le plus haut score avec 10% et la Belgique enregistre 5%… Les différences entre les pays sont, en grande partie, dues à la conception institutionnelle des marchés du travail. Par conséquent, la rémunération basée sur l’ancienneté et les procédures de licenciement en Belgique ralentissent la mobilité. Il faut également compter sur l’impact des effets conjoncturels. En temps de conjoncture favorable, la mobilité volontaire augmente alors que le nombre de licenciements diminue.

Pour quelles raisons en fait?

Les raisons évoquées par les travailleurs sont assez cohérentes à l’échelon international. Les plus importantes sont : le manque d’opportunité de carrière (voir à ce sujet notre article: https://peoplesphere.be/fr/pourquoi-nos-collaborateurs-decident-de-partir-carriere-ou-argent/), un salaire inadéquat et la difficulté de concilier travail et vie privée. Le top 3 belge se compose du manque d’opportunité de carrière, le manque de reconnaissance et le désintérêt du job. La stabilité du travailleur dans son job repose quant à elle sur le maintien d’un bon équilibre travail/vie privée.

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