L’entreprise à co-décision à l’agenda du PS pour la rentrée.

Le président du Parti Socialiste Elio Di Rupo avait annoncé que la semaine de 4 jours serait le pilier de la rentrée politique de son parti. Ce dimanche, à l’occasion du congrès de rentrée du PS à Soignies, il a plaidé dimanche pour l’insertion dans le droit belge d’une nouvelle forme d’entreprise: « une ‘entreprise à codécision’ qui accorde autant de pouvoir aux travailleurs qu’aux actionnaires ».

Ces entreprises seraient codirigées par un conseil d’administration et par un conseil des travailleurs. Toutes les décisions de la vie d’entreprise devraient obtenir l’aval de ces deux instances.

« Cette forme d’entreprise viendrait utilement compléter le panel de sociétés existant dans notre droit national. Le PS entend ainsi offrir une nouvelle alternative au capitalisme et à la vision ultralibérale de l’économie », a déclaré le président des socialistes.

Ce dernier a également une nouvelle fois plaidé pour la réduction du temps de travail via la mise en place d’une « semaine de travail de quatre jours, sans perte de salaire pour le travailleur, et avec embauche compensatoire ».
« Avez-vous vu le tollé que cette proposition d’une semaine de quatre jours a suscité auprès des conservateurs de tous poils? On se serait cru revenu un siècle en arrière! », a scandé M. Di Rupo, avant d’affirmer que son parti démontrerait, là où il exerce les responsabilités, la pertinence et la viabilité de cette idée d’avenir.
La réduction du temps de travail a également été défendue lors de ce congrès par l’économiste français Pierre Larrouturou, qui a été fait membre d’honneur du Parti Socialiste.

A titre d »information, voici l’extrait du discours du président du PS, Elio Di Rupo, prononcé à l’occasion du congrès de rentrée : 

« Nous sommes évidemment conscients que les perspectives qu’ouvre la révolution numériquevont chambouler nos modes de vie . Nous allons notamment devoir repenser notre approche du travail.
Avec la révolution numérique, des métiers vont disparaître ; d’autres vont apparaître.
Selon de récentes analyses, 49% des emplois actuels pourraient être menacés par le progrès technologique.
La question de la répartition du travail au sein de notre société sera centrale dans la décennie à venir.
Et la notion même du travail évoluera : la durée du travail, l’organisation du travail, le lieu dutravail seront différents. Jamais peut-être nous n’avons été aussi proches de libérer les hommes de contraintes parfois très aliénantes. Le surmenage, le stress, l’usure du corps, les déplacements harassants, le manque de temps pour sa famille, l’inégalité des tâches entre les hommes et les femmes…
Tout cela pourrait s’améliorer substantiellement. A condition bien entendu de donner les bonnes impulsions politiques. La révolution numérique offre d’autres possibilités, notamment celle de repenser l’organisation de l’entreprise.
Maxime Lambrecht a bien fait apparaître les deux faces de l’économie collaborative, aussi appelée« économie du partage ». D’une part, il y a des entreprises qui veulent profiter d’une moindre régulation pour réduire le coût de leurs travailleurs. Elles cherchent à diminuer les rémunérations et à éviter les cotisations sociales, quitte à sacrifier la protection sociale des travailleurs.
Et puis, aux antipodes de cette vision, d’autres entreprises saisissent l’opportunité technologique pour proposer un modèle d’entreprise solidaire. Ce type d’entreprises cherche à rencontrer l’intérêt général plutôt que l’intérêt de quelques-uns. C’est ce modèle économique que nous soutenons:
un modèle conciliant le progrès technologique, le bien-être de tous, le développement économiqueet la création d’emplois de qualité dans des secteurs d’avenir. L’économie sociale et solidaire, les coopératives, les sociétés à finalité sociale constituent autant d’instruments que le PS entend promouvoir au cours des prochaines années. »

Source : Belga

 

 

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