L’entreprise mal adaptée aux profils introvertis

Les compétences des introvertis restent largement sous-estimées dans le monde de l’entreprise. Telles sont les conclusions d’une étude menée par William Revelle (Northwestern University). En résultent alors directement une réduction de leur bien-être mais aussi d’énormes dommages économiques.

En 2012, Susan Cain, dans son ouvrage « Quiet : The Power of Introverts in a World That Can’t Stop Talking », soulignait que la timidité n’a rien à voir avec l’introversion. « La timidité est la crainte du jugement social des autres. L’introversion a plus à voir avec la façon dont quelqu’un réagit à des stimuli externes, dont aussi aux stimuli sociaux. Les personnes extraverties peuvent aisément faire face à de grandes quantités de stimuli, alors que les introvertis préfèrent la tranquillité et les environnements calmes. »

Dès lors, un événement qui surexcite le système nerveux central d’une personne introvertie produit chez cette dernière plutôt une sensation d’écrasement et d’épuisement que d’excitation et d’implication.

Quelle place pour les introvertis ?

Dans notre société moderne, les personnes introverties se sentent de plus en plus à l’étroit à tel point que l’on peut parler d’une crise en matière de respect de leur vie privée. Une crise qui s’étend aussi au lieu de travail en raison de la mobilité croissante, de la surcharge d’informations, de la focalisation sur la collaboration et de la popularité toujours plus grande de l’environnement bureaucratique ouvert.

Une récente étude réalisée par Steelcase sur le respect de la vie privée sur le lieu de travail montre que 4 personnes sur 10 n’ont pas accès à un lieu de travail où elles peuvent se retirer à certains moments. Soumis à un trop grand nombre de stimuli, ces travailleurs peuvent difficilement se concentrer durant une longue période, source d’improductivité et donc de dommages économiques.

Améliorer l’environnement de travail

Il est donc indispensable que les entreprises puissent offrir un environnement de travail adapté aux différents profils. Dans son enquête, Steelcase avance quelques pistes: permettre aux introvertis de s’isoler, leur laisser la possibilité d’avoir leur mot à dire sur l’environnement, veiller à l’équilibre des sens et garantir le sentiment de sécurité physique.

Introvertis/extravertis : deux profils qui se complètent et forment la diversité aussi dans le monde de l’entreprise. Reste aux structures à s’adapter si elles ne veulent pas perdre des talents…dans les deux camps.

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