L’équilibre privé/professionnel est de plus en plus compliqué à gérer… Et la confusion des sphères donne lieu à de nouvelles inégalités de genre.

Selon une étude européenne réalisée par le bureau de recrutement Page Personnel, trois personnes sur quatre (76%) sont connectées en permanence à leur travail en dehors des heures de bureau. Même pendant les vacances, 15% des répondants reconnaissent consulter leurs mails et répondre à leurs appels professionnels assez souvent. Cette frontière entre vie privée et vie professionnelle n’est cependant pas vécue de la même manière selon que l’on est une femme ou un homme. En effet, plus d’une femme sur deux (52%) se sent obligée de rester connectée alors que seulement un homme sur quatre éprouve ce sentiment (27%).

Selon l’enquête de Page Personnel, huit travailleurs sur dix (79%) sont équipés d’un outil provenant de leur entreprise (mobile, ordinateur, …). Parmi ceux-ci, trois personnes sur quatre (76%) sont connectées en permanence à leur travail en dehors des heures de bureau, un travailleur sur deux (50%) répond chaque jour à ses mails en dehors des heures de travail tandis que deux personnes sur cinq (40%) répondent à leurs appels téléphoniques professionnels hors des heures de bureau. 15% des répondants ont reconnu qu’ils consultaient leurs mails et répondaient à leurs appels professionnels relativement souvent sur leur lieu de vacances. Enfin, six personnes sur dix (63%) affirment que leurs outils de travail ont changé leur vie, et d’un point de vue positif pour seulement 29% d’entre eux.

« On a de plus en plus tendance à générer une nécessité d’aller consulter l’information en dehors du lieu de travail, » affirme Olivier Dufour, Executive Director de Page Personnel. « La connexion au travail, en dehors des heures de bureau, permet à certaines personnes de se rassurer car elles n’aiment pas arriver au bureau avec des dizaines de mails non-lus par exemple. Cela signifie que le volume d’informations à suivre nécessite une connexion plus forte. Cela peut cependant être anxiogène pour d’autres. La barrière entre vie privée et travail commence à s’effacer et les gens ne parviennent plus à se fixer des limites et à se dire que certains moments sont dédiés à 100% à leur vie privée. C’est là que l’entreprise a un rôle social dans le sens où elle doit faciliter la flexibilité du travailleur tout en garantissant une délimitation de frontière entre vite privée et vie professionnelle. Le conseil à donner aux travailleurs est d’avant tout fixer des limites et bien sûr en parler avec son employeur. »

Il existe deux raisons à cette connexion permanente. Pour six travailleurs sur dix (63%), ils éprouveraient un sentiment de responsabilité tandis qu’un employé sur trois (34%) aurait un sentiment d’obligation. Cependant, il existe une nette différence entre le ressenti des femmes et des hommes. En effet, plus d’une femme sur deux (52%) se sent obligée de rester connectée alors que seulement un homme sur quatre éprouve ce sentiment (27%).

« Cette réalité s’explique notamment par le fait que les technologies, comme l’ordinateur et le GSM, nous permettent d’être connectés en permanence à notre travail. On peut se poser la question de comment cette frontière évoluera avec l’arrivée de nouvelles innovations telles que l’intelligence artificielle par exemple.»

Le homeworking attire de plus en plus les jeunes travailleurs.

L’étude de Page Personnel montre également que six employés sur dix (62%) affirment qu’ils peuvent faire du home working contre huit managers sur dix (78%). La raison principale est que les grandes métropoles, comme Bruxelles, connaissent de plus en plus de problèmes de mobilité. Le home working est une des réponses au temps perdu dans le trafic et permet également de décaler ses horaires. Certains ne peuvent cependant pas travailler à partir de chez eux car ils effectuent essentiellement un travail de contact qui implique une présence physique. Les jeunes travailleurs ont tendance à apprécier le home working pour une autre raison qui est le désir d’avoir un équilibre travail-vie sociale amélioré. Enfin, huit managers sur dix (78%) apprécient bénéficier du home working contre un employé sur deux (48%).

« La flexibilité est devenue un critère important dans la recherche d’emploi pour les jeunes et le home working est un des éléments qui le permet. De plus, l’accès permanent au bureau via leur ordinateur ou GSM leur donne un sentiment de liberté et de maîtrise sur leur métier, ce qui est assez sécurisant. En ce qui concerne la différence entre manager et employé, le manager a une partie de son travail qui consiste à encadrer et être présent pour ses employés et une autre partie qui est celle de production qui nécessite de l’isolement. Par le home working, le manager peut consacrer son travail à cette production. Pour l’employé, il est un peu plus nécessaire d’échanger avec ses collègues pour effectuer son travail. »

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