Les employeurs restent prudents dans leur recrutement malgré la reprise.

Le niveau de l’activité économique se redresse, c’est une certitude désormais, même si nous ne sommes plus à l’abri d’une nouvelle crise systémique. Toutefois, les employeurs restent prudents en matière d’embauche, ce qui n’est pas sans conséquence sur la charge de travail perçue au sein des équipes en place et qui favorise le recours aux différentes formes de travail flexible.

Selon le Baromètre Manpower publié cette semaine, les employeurs belges continueront à faire preuve de prudence dans leurs décisions d’embaucher au cours du 2er trimestre 2016. Au niveau national, 6% des 750 employeurs belges interrogés fin janvier prévoient d’augmenter leurs effectifs d’ici la fin du juin 2016, tandis que 4% planifient de les réduire.

87% des employeurs sondés ne prévoient aucun changement dans leur masse salariale. Après correction des variations saisonnières, la Prévision Nette d’Emploi – ou le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et le pourcentage de ceux prévoyant des licenciements – atteint la valeur de +1, restant stationnaire par rapport au trimestre précédent et en recul de 1 point par rapport au 2e trimestre 2015.

“Le marché de l’emploi reste marqué par une réalité ambiguë offrant peu de visibilité” explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. “Cela oblige les employeurs à calquer au plus près les embauches sur les besoins de leurs entreprises, en privilégiant les contrats flexibles, sans s’engager sur le long terme. Les intentions de recrutement demeurent mesurées en Belgique comme dans la majorité des 42 pays et territoires sondés par ManpowerGroup dans le monde. Le dernier rapport de la Banque Nationale a montré que la compétitivité de nos entreprises s’améliorait, ce qui avait permis la création de 37.500 emplois en 2015. La retenue des employeurs identifiée par notre enquête traduit encore cependant un sentiment d’incertitude face à la solidité de la reprise. Au cours des deux dernières années, l’emploi intérimaire a augmenté de 20% pour atteindre 350.000 personnes (hors étudiants).”

Intentions de recrutement les plus fortes depuis quatre ans en Wallonie
Le climat d’embauche au cours du prochain trimestre devrait être assez différent dans les trois régions du pays. C’est depuis le 1er trimestre 2012 que les perspectives d’emploi n’ont plus été aussi favorables en Wallonie (+5). Les employeurs se montrent plus prudents en Flandre (+1) où l’activité de recrutement devrait rester stable en stagnation en comparaison trimestrielle et annuelle). A Bruxelles (-3), la confiance des employeurs est en recul et la Prévision Nette d’Emploi atteint son niveau le plus faible depuis le 3e trimestre 2013.

Optimisme dans l’Horeca, pessimisme dans l’Industrie manufacturière
Les employeurs de six des dix secteurs sondés anticipent une activité de recrutement positive au cours du 2e trimestre 2016. C’est dans les secteurs de l’Horeca (+10) et des Industries extractives (+9) que les demandeurs d’emploi devraient bénéficier du climat d’embauche le plus favorable. Dans l’Horeca, la Prévision Nette d’Emploi atteint son niveau le plus élevé depuis le 3e trimestre 2010, alors qu’elle est au plus haut depuis le 3e trimestre 2011 dans le secteur des Industries extractives. Les intentions de recrutement sont modérément positives dans les Services publics, l’éducation, la santé et les services collectifs (+5) ainsi que dans le secteur de l’Electricité, gaz et eau (+3). L’emploi devrait peu évoluer dans les secteurs de la Finance, de l’assurance, de l’immobilier et des services aux entreprises, ainsi que dans le secteur du Commerce de gros et de détail (tous deux à +1). Les perspectives d’emploi sont légèrement négatives dans quatre secteurs : le Transport et la logistique (-2), l’Agriculture et la pêche (-3), la Construction (-3) et l’Industrie manufacturière (-4).

Plus d’optimisme dans les grandes et les petites entreprises
Les employeurs de trois des quatre segments d’entreprise selon la taille de leurs effectifs anticipent une activité de recrutement positive au cours du prochain trimestre. Pour le 2e trimestre 2016, ce sont les employeurs des grandes entreprises (≥ 250 travailleurs) et des petites entreprises (10-49 travailleurs) qui rapportent les Prévisions Nettes d’Emploi les plus favorables, +12 et +10 respectivement. Les intentions de recrutement sont modérément positives (+5) dans les moyennes entreprises (50-249 travailleurs) alors qu’elles sont légèrement négatives (-1) dans les micro-entreprises (< 10 travailleurs).

La plupart des pays peinent à retrouver le chemin de la reprise
Plus de 58.000 employeurs ont été interrogés par ManpowerGroup dans 42 pays et territoires afin de mesurer leurs intentions de recrutement pour le 2e trimestre 2016. Voici les principales tendances qui se dégagent au niveau international:

· Entre avril et juin 2016, les perspectives d’embauche sont positives dans 39 des 42 pays et territoires couverts par l’ enquête. Face au ralentissement de l’économie chinoise et à la méforme du marché des matières premières, la prudence reste de mise chez la majorité des employeurs de la planète. La tendance suggère plutôt à un ralentissement, à des degrés divers, de la croissance de l’emploi. Dans un peu plus de la moitié des pays et territoires, les employeurs revoient ainsi à la baisse leurs prévisions d’embauche tant en comparaison trimestrielle que par rapport à la même période de l’an passé. D’un trimestre au suivant, le rythme des embauches ne s’accélère que dans huit des 42 pays et territoires, alors qu’il recule dans 22 autres. En comparaison d’une année sur l’autre, l’horizon s’éclaircit dans 12 pays et territoires, mais s’assombrit dans 23 autres.

· Intentions de recrutement les plus fortes et les plus faibles: C’est en Inde (+38), au Japon (+22), à Taiwan (+20) et en Colombie (+ 18) que l’on trouve le climat d’embauche le plus favorable. Aux États-Unis (+16), la confiance des employeurs poursuit son amélioration. Les employeurs chinois (+5) sont gagnés par l’incertitude et anticipent à nouveau un ralentissement des embauches. Seuls deux pays présentent des intentions de recrutement négatives : la France (-1) et le Brésil (-10), ce qui représente à nouveau les résultats les plus faibles enregistrés depuis le lancement de l’enquête dans le pays, au 4e trimestre 2009.

· Dans 22 des 24 pays de la région Europe, Moyen-Orient & Afrique (EMEA), les employeurs ont l’intention d’augmenter leurs effectifs. D’un trimestre sur l’autre, l’horizon des demandeurs d’emploi s’éclaircit dans cinq pays, mais s’assombrit dans onze autres. En comparaison d’une année sur l’autre, les embauches devraient progresser dans six pays et diminuer dans 13 autres. Pour la première fois, c’est en Bulgarie (+13) que les employeurs montrent le plus grand optimisme, mettant un terme à une période de cinq années durant laquelle la Turquie (+12) était indéniablement le marché le plus dynamique de la région. Le climat d’embauche pour le prochain trimestre devrait être assez favorable en Hongrie (+11), Pologne (+10) et Roumanie (+10). Les intentions de recrutement restent assez stables au Royaume-Uni (+7). Les opportunités d’emploi demeurent limitées en Allemagne (+2) où la Prévision Nette d’Emploi reste atteint son plus bas niveau depuis le 4e trimestre 2013. Les intentions de recrutement en Autriche, en Espagne aux Pays-Bas et en Suisse se situent au même niveau que la Belgique (+1). En Italie (0), les employeurs anticipent une stagnation de l’emploi tandis que leurs homologues en France (-1) se montrent les plus pessimistes de la région, rapportant une Prévision Nette d’Emploi en négatif pour le troisième trimestre consécutif.

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