Les partis politiques veulent inscrire le droit au travail dans la loi…

Vitesse ou précipitation? Quelques jours seulement après les dernières actions syndicales (et en plein débat quant aux possibles conséquences dramatiques de celles-ci), le Mouvement Réformateur (MR) dépose une proposition de loi visant à affirmer le droit au travail. Le parti libéral francophone n’est cependant pas le seul à surfer sur l’émotion et tenter de ‘recadrer’ les abus quant au droit de grève.

Le MR annonce donc avoir déposé sa proposition de loi et invite à la concertation. Par communiqué, le président Olivier Chastel et le chef de groupe MR à la Chambre Denis Ducarme indiquent « qu’ils ont déposé leur proposition de loi sur le droit au travail. Son objectif est de garantir aux travailleurs le droit de pouvoir accéder librement à leur lieu de travail, d’y circuler, d’y accomplir leurs activités et d’assurer les nécessités fondamentales liées à l’infrastructure.

Pour Olivier Chastel, la concertation est primordiale  »Je souhaite que ce texte puisse être examiné par les partenaires sociaux au sein du Groupe des 10. L’évaluation du gentlemen’s agreement de 2002 devrait également faire partie de cette évaluation », déclare le président du MR.

Et de préciser ‘prudemment’ que « le droit de grève ne peut être remis en question. Chacun est en effet libre de s’opposer et de contester. Mais ceux qui approuvent ne peuvent être pénalisés. Face aux excès constatés lors de certaines actions syndicales, il importe aujourd’hui d’ouvrir le débat. »

Rappelons dans le même temps que le Ministre fédéral de l’Emploi, Kris Peeters, sortait dans les média nationaux en expliquant sa volonté de moderniser le droit de grève et en appelant les partenaires sociaux à préciser eux-mêmes comment le sauvegarder. Celui-ci précisait donc sur les ondes de la VRT : « Le droit de grève est un droit très important qui peut être exercé quand un syndicat estime que c’est nécessaire » et rappelait à toutes fins utiles « que les travailleurs qui ne veulent pas faire grève doivent pouvoir travailler, sans être arrêtés par des piquets de grève. Les limites du droit de grève ont été fixées dans un accord conclu entre syndicats et employeurs en 2002. A l’époque, je siégeais sur le banc patronal. Cet accord stipule notamment que les syndicats « recommandent à leurs membres d’éviter tout recours à la violence physique ou matérielle lors des conflits collectifs et de garantir la préservation de l’outil de travail ». 

Et de souligner encore que « le droit de grève doit être adapté à l’époque dans laquelle nous vivons. Je demande aux syndicats de se mettre au travail pour procéder à cette actualisation. Il vaut mieux que les partenaires sociaux le fassent eux-mêmes, pour éviter l’adoption d’un projet de loi » (élaboré par le parti libéral francophone, note la rédaction de la VRT). « Ce qui se pratiquait dans les années 80 et 90 n’est plus accepté aujourd’hui. L’exercice du droit de grève doit être adapté aux circonstances d’aujourd’hui. Les gens ont de plus en plus de réticences face à la grève. En cas de grève, ils veulent exercer leur droit au travail, mais cette possibilité ne leur est pas toujours laissée ».

Enfin, la NVA par l’intermédiaire de la députée Zuhal Demir (photo) estime « qu’il était temps de « repréciser le droit de grève dans la loi » et de soumettre les syndicats à « la responsabilité juridique ». Ces derniers jours, deux personnes sont décédées à cause des actions syndicales« , évoquant la mort, après une rupture d’anévrisme, d’une touriste danoise prise en charge par un chirurgien qui avait été retardé sur le chemin de l’hôpital, et d’une personne succombant à un infarctus alors qu’elle se trouvait dans un véhicule pris dans les embouteillages.

Reste, sur base de ces éléments, au groupe des 10 à aborder sereinement le débat. Pas simple, dirons-nous…

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