Les PME se résignent-elles face à la difficulté de pourvoir les emplois vacants ?

Chaque trimestre, les PME sont invités à se prononcer quant à leurs intentions de recrutement à court et moyen terme. Phénomène inquiétant? Cette évaluation périodique des projets d’embauche observe une ‘chute’ par rapport au trimestre précédent… En cause notamment, la difficulté récurrente de trouver les forces vives qui vont soutenir la croissance de notre tissu économique…

Selon le baromètre du prestataire de service SD Worx, les intentions d’emploi se retrouvent au même niveau qu’à l’automne 2015. A l’origine de ce recul, les PME s’attendent à avoir moins de travail (une diminution de 7% en un trimestre !) et des difficultés à pourvoir les emplois vacants.

Comme le révèle le sondage, « une PME sur cinq envisage d’employer davantage de personnel dans l’année à venir. Il y a trois mois, ce chiffre était encore de 28%. Ce recul des PME optimistes s’explique par la nette augmentation du nombre de petites entreprises qui anticipent un statu quo. La proportion de PME pessimistes augmente à peine (10,6% contre 9,4% à la fin de l’année dernière). La cause première de ce ‘réalisme’ réside dans les attentes par rapport au volume de travail, que les dirigeants des PME anticipent en baisse. Il y a trois mois, le pourcentage de PME qui espéraient une augmentation du volume de travail était encore de 30%, alors qu’il n’est plus que de 23% aujourd’hui. »

L’enquête nous apprend que « les dirigeants de PME sont revenus les pieds sur terre et tablent à nouveau sur une croissance lente. Le pessimisme ne progresse pas, mais bien le réalisme. Fait étonnant, les PME n’ont pas du tout l’assurance que leurs emplois vacants seront pourvus facilement. »

Les intentions de recrutement au cours du prochain trimestre restent stables depuis trois trimestre, à hauteur de 25,5% (des entreprises qui prévoient d’embaucher). Lorsqu’il s’agit d’évaluer si nos PME emploieront plus, moins ou autant de personnel dans les douze prochains mois, l’évolution est plus négative. « Si ce chiffre était encore de 28% le trimestre dernier, il n’est plus désormais que de 21%. C’est en Flandre que le recul est le plus marqué, à savoir de 30% à 19%. On observe un replie de 29% à 27% en Wallonie et en Bruxelles de 20% à 16%. »

De la difficulté de recruter…

L’enquête s’est intéressée par ailleurs au délai dans lequel les emplois vacants sont pourvus, et ce en interrogeant les entreprises qui envisagent d’embaucher. « Fait marquant, 35,6% d’entre elles seulement pensent que ce processus sera rapide, tandis que 33% d’entre elles estiment que cela prendra du temps (la proportion de ‘sans avis’ est de 31,4%). L’incertitude est la plus grande à Bruxelles, avec à peine 20% de chefs d’entreprise qui pensent que l’embauche de nouveaux collaborateurs se fera rapidement. Pour les offres d’emploi en cours, le tableau est encore plus sombre: plus de la moitié des PME affirment qu’il est difficile de pourvoir les emplois vacants actuels. »

Méthodologie : la 23e édition de la Prévision trimestrielle de l’Emploi SD Worx a interrogé un nombre représentatif de PME belges quant à leurs intentions d’emploi pour l’avenir. Quelque 568 entreprises employant entre 5 et 99 personnes ont répondu à cette enquête. La marge d’erreur est de 3% pour la totalité de l’étude. L’enquête a été menée par le bureau d’études WES.

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