Méfions-nous des clichés: le travail freelance et les plateformes collaboratives offrent aussi des jobs hautement qualifiés et bien rémunérés.

Le Boston Consulting Group vient de publier une nouvelle étude intitulée « The New Freelancers : Tapping Talent in the Gig Economy » (ou ‘les nouveaux travailleurs indépendants : exploiter les talents de l’économie collaborative’). Basée sur des consultations auprès de plus de 11 000 travailleurs et des entretiens avec des patrons et des responsables d’entreprise, cette étude va à l’encontre des points de vue largement répandus sur l’économie collaborative mondiale (par exemple, les emplois offerts par Uber, Deliveroo ou Listminut) et la menace potentielle que sa croissance représente pour la stabilité de l’emploi et les droits des travailleurs.

Selon cette étude, il existe de nombreuses idées reçues sur cette économie collaborative. Ce type d’économie et l’expansion, souvent critiquée, de plateformes numériques collaboratives, telles qu’Uber, Deliveroo et Listminut, offrent des opportunités économiques significatives que les travailleurs et entreprises peuvent saisir. « Nos recherches soulignent les opportunités importantes que peuvent saisir tant les travailleurs que les entreprises. Bon nombre des travailleurs indépendants que nous avons interrogés surfent sur cette tendance afin de gagner en autonomie et d’effectuer un travail plus flexible et plus valorisant. »

Le travail collaboratif, peu qualifié et mal rémunéré?

Un des objectifs de l’enquête réalisée par le Boston Consulting Group consiste à réfuter certaines idées reçues en matière d’économie collaborative. Les débats publics et les articles de presse décrivent souvent le travail d’indépendant collaboratif comme un travail peu qualifié et mal rémunéré, qui ne représente pourtant que 50% des tâches provenant des plateformes. Une grande partie des tâches restantes sont dédiées à un travail davantage qualifié, mieux payé, comme le développement et la conception de logiciels. Selon cette étude, les travailleurs collaboratifs commencent à être nombreux dans des industries et des secteurs divers, comme l’information (en ce compris les médias, les télécommunications et les données), la finance et les assurances.

Le nombre de travailleurs qui déclarent avoir perdu leur emploi en raison de cette tendance au « freelancing » équivaut précisément au nombre de travailleurs qui ont retrouvé un emploi grâce à ça. Selon cette étude, de nombreux travailleurs collaboratifs déclarent que les plateformes permettent d’atteindre des objectifs et d’assouvir des besoins qui dépassent la simple rémunération, y compris un travail plus valorisant, davantage d’autonomie et de flexibilité.

L’économie collaborative moins étendue qu’on ne le prétend

En effet, l’utilisation de plateformes collaboratives en tant que principale source de revenus des travailleurs reste encore relativement modeste, en particulier dans les économies développées, où il n’y a que 1 à 4% de travailleurs concernés. Dans les économies matures, 3 à 10% de travailleurs supplémentaires – cette proportion passant à plus de 30% dans certains pays en développement (par ex. l’Inde et la Chine) – utilisent les plateformes collaboratives comme source de revenus secondaire.

Recourir à des travailleurs indépendants permet aux entreprises de s’adapter aux turbulences à venir sur le lieu du travail. Dans le cadre de ce sondage mondial mené auprès de 6 500 exécutifs, 40% des personnes interrogées ont déclaré s’attendre à ce que les travailleurs indépendants représentent une part accrue du personnel de leur entreprise au cours des cinq prochaines années.

Cependant, le Boston Consulting Group met en garde : « Les entreprises devront mettre au point les bons systèmes de soutien et les bonnes compétences pour s’assurer que les travailleurs indépendants soient encouragés à donner le meilleur d’eux-mêmes. »

Source: BCG

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