Même dans les professions libérales, l’écart salarial entre homme et femme se maintient.

Les professions libérales ont le vent en poupe. Entre 2011 et 2016, leur popularité a augmenté d’année en année de 4 à 5 % en moyenne. En 5 ans, le nombre de professions libérales a donc augmenté de 24,87 %. Dans le cadre de la Journée des professions libérales le 8 mai, la Caisse d’Assurances Sociales Acerta a passé en revue les chiffres de l’INASTI et les siens. Deux enseignements majeurs: les professions libérales sont très attractives pour les femmes et ces dernières restent sous-payées vis-à-vis de leurs homologues masculins.

Fin 2016, près de 1 indépendant sur 3 (29,7%) exerçait une profession libérale (source : Polsslag 2017, Federatie van de Vrije Beroepen). Le cap des 300.000 a été franchi pour la première fois. Entre 2011 et 2016, une augmentation de 24,87% a été enregistrée dans le secteur des professions libérales.

Avocats, pharmaciens, architectes, médecins et spécialistes en tout genre, huissiers de justice, géomètres, ingénieurs, experts-comptables, notaires, dentistes, un large éventail de professions paramédicales… Tous relèvent des professions libérales. Les chiffres d’ACERTA indiquent pour ces professions qui ont le vent en poupe un rapport hommes-femmes de 53,9 % de femmes contre 46,1 % d’hommes.

Près de 30 % de moins que Monsieur le docteur!

Le salaire des femmes est en général moins élevé que celui des hommes et les professions libérales n’échappent pas à la règle. Les femmes exerçant une profession libérale doivent se satisfaire de 71 % du revenu de leurs homologues masculins.

Fabienne Evrard, Directrice Service à la Clientèle: « Les tarifs des médecins (traitants) par exemple sont en principe fixes. L’on pourrait dès lors s’attendre à ce que les doctoresses gagnent autant que les docteurs. Le revenu de ces dernières s’avère toutefois être inférieur. Il ne peut y avoir qu’une seule explication : les femmes ont moins de patients que les hommes. Ceci peut découler du fait que les femmes se concentrent moins sur leur cabinet et effectuent donc peut-être plus de tâches en dehors de leur profession libérale. À moins que les médecins féminins n’accordent plus de temps à leurs patients ? Ceci pourrait aussi expliquer (en partie) la situation. »

30 % des indépendants en profession libérale ont moins de 35 ans

Les indépendants exerçant une profession libérale sont assez jeunes. 30,23 % d’entre eux ont entre 26 et 35 ans, plus de 50 % ont moins de 45 ans. Ce pourcentage baisse avec l’âge.

« Il est plutôt logique que l’indépendant en profession libérale soit assez jeune. Les professions libérales connaissent un essor et il n’est donc pas illogique qu’elles soient assurées par des jeunes gens. Une profession libérale demande en effet une formation spécifique, à laquelle on commence rarement à un âge avancé. Par la suite, le pourcentage d’indépendants en profession libérale décroît avec l’âge. Ceci peut être expliqué par le fait qu’au fur et à mesure que leur expérience augmente, ces indépendants deviennent plus séduisants aux yeux des employeurs. Les activités de psychologue, juriste, diététicien, etc. peuvent en effet aussi être effectuées au service d’un employeur. Il se peut dès lors qu’une série d’indépendants en profession libérale opte pour un employeur fixe et donc aussi pour le statut de travailleur. Cela dit, un nombre toujours plus important d’indépendants en profession libérale continuent leurs activités après leur pension. »

Profession libérale en activité complémentaire

De nombreux médecins travaillent pour un hôpital tout en ayant leur propre cabinet. Vous pouvez donc exercer une profession libérale en activité complémentaire. Certains métiers s’y prêtent plus que d’autres. Les paramédicaux occupent la plus grande part des professions libérales en activité complémentaire.

Les professions libérales continuent de croître, et pas uniquement parce que la population d’avocats, de médecins, d’architectes, etc. s’agrandit. Le terme de profession libérale englobe donc une foule de métiers. De nouvelles professions libérales voient systématiquement le jour en réponse à de nouveaux besoins. L’exemple le plus récent est la reconnaissance de la profession d’hygiéniste bucco-dentaire, en réponse à la pénurie de dentistes. En 2019, les premiers hygiénistes bucco-dentaires termineront leurs études et ils ne seront pas les dernières ‘nouvelles professions libérales’.

À propos des chiffres – Acerta a établi son analyse sur la base d’un échantillon de plus de 25 000 indépendants en profession libérale en 2017 et des chiffres de l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI) de 2011-2016.

This website is brought to you by Quasargaming.com's online Fruitautomaten games such as Speelautomaten and Gokautomaten.