Objectifs Globaux de Développement Durable: les entreprises peinent encore à les intégrer dans leur stratégie RSE.

Mot de passe : SDG. Les Sustainable Development Goals (SDG, donc) des Nationas Unies sont partout actuellement. Pour nos entreprises, il s’agit désormais d’identifier clairement les moyens mis en oeuvre afin de contribuer à la réalisation de ces objectifs globaux en matière de développement durable. Le processus s’inscrit dans la Responsabilité Sociétale de nos organisations, qui exige désormais la publication annuelle a minima d’indicateurs précis. Une obligation légale peu respectée à ce jour…

Selon une étude internationale menée par KPMG, de nombreuses entreprises belges doivent intensifier le mouvement en ce qui concerne les déclarations de Corporate Responsibility ou Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). « Bien que notre pays suive la tendance mondiale vers un reporting RSE plus détaillé, nous n’avons pas encore réussi à rattraper notre retard. Pour bon nombre d’entreprises, la publication des « données non financières » est pourtant une obligation légale depuis cette année. Les entreprises belges appuient de plus en plus leurs actions sur les Sustainable Development Goals (SDG) des Nations-Unies, ce qui est positif, mais les analyses de risques sur le changement climatique et les rapports sur les droits de l’homme sont clairement des points à améliorer. »

« La Responsabilité sociale des entreprises implique la nécessité pour les entreprises d’être attentives, au-delà des performances économiques, à l’impact social et écologique de leurs activités, et de mener des actions dans ce domaine. De plus en plus, les entreprises se rendent compte que les données « non financières »ont aussi un impact sur leur modèle économique à court et à long terme. C’est pourquoi il est important que les entreprises communiquent à ce sujet d’une manière correcte et transparente. En plus du fait qu’il s’agit d’une obligation légale dans notre pays depuis cette année, un reporting de qualité renforce la confiance de la société à l’égard du monde de l’entreprise. »

Progression lente en matière de reporting.

La RSE n’est pas une nouveauté et il existe, depuis un certain temps déjà, des directives internationales qui précisent les attentes des pouvoirs publics à l’égard des entreprises. Mais depuis peu, c’est une obligation légale en Belgique. Mike Boonen, (Sustainability Partner) : « La directive européenne de 2014 sur la publication d’informations non financières a été récemment transposée dans la législation belge. Cela implique qu’à partir de l’exercice 2017, de nombreuses entreprises sont légalement tenues d’établir un rapport sur leurs données non financières. C’est ici, clairement, que le bât blesse. Nous observons une lente progression en ce qui concerne le reporting de nos entreprises, mais nous sommes encore loin de la moyenne européenne et mondiale. »

Selon les chiffres de KPMG, 62% seulement des 100 plus grandes entreprises belges (N100) publient actuellement un rapport sur la RSE, ce qui représente une légère hausse de 3 % par rapport à 2015 (59 %). La moyenne européenne et mondiale est nettement plus élevée, à savoir 77 % et 75 % du N100, tandis que le pourcentage parmi les 250 plus grandes entreprises au monde (G250) atteint même 93 %.

Un cours de rattrapage s’impose non seulement sur le plan quantitatif, mais aussi au niveau qualitatif.  « Actuellement, de nombreux investisseurs et autres utilisateurs avancent encore à tâtons. Seulement 37 % des entreprises belges du N100 font vérifier leurs données non financières ou leur rapport de durabilité en externe. Une attestation donnée par un tiers indépendant renforce la confiance de la société dans la qualité des informations non financières. » Ici aussi, le chiffre de 37 % est sensiblement inférieur à la moyenne mondiale pour le N100 (45 %) et au pourcentage pour le G250 (67 %).

Climato-sceptiques ?

D’après l’étude de KPMG, 16 % seulement des entreprises belges du N100 voient dans le changement climatique un risque financier pour leur activité. Au niveau mondial, ce chiffre est nettement plus élevé : on arrive en moyenne à 28 % pour le N100, et même à 48 % pour le G250. « Parmi les entreprises qui décrivent le changement climatique comme un risque financier, seules quelques-unes quantifient l’impact financier. En Belgique, cela ne concerne pratiquement aucune entreprise dans l’échantillon. Le changement climatique est pourtant un risque de plus en plus vraisemblable et un rapport d’impact chiffré devient une nécessité. Sous la direction de Michael Bloomberg, une orientation claire et uniforme est en tout cas donnée dans ce domaine sur le plan international. »

Adhésion aux Sustainable Development Goals (SDG)

« Il y a malgré tout une bonne nouvelle pour notre pays. En septembre 2015, les Nations-Unies ont adopté 17 objectifs de développement ou SDG. La moitié (50 %) des sociétés belges du N100 qui publient un rapport RSE font concorder, aujourd’hui déjà, leurs actions et objectifs RSE avec les SDG. Sur ce plan, les entreprises belges font nettement mieux que la moyenne mondiale du N100 (39 %) et même du G250 (43 %). Dans ce domaine aussi, la Belgique peut encore s’améliorer. La moitié des entreprises (52 %) se réfèrent en termes généraux aux SDG, mais l’idée est d’identifier les SDG qui s’appliquent de manière plus spécifique aux activités significatives de nos entreprises », conclut M. Boonen.

 

La RSE et le Corporate Responsibility Survey 2017 – KPMG a mené la dixième édition de son étude RSE dans 49 pays et dans chacun d’eux, les cent plus grandes entreprises (le N100) ont été passées à la loupe à partir d’informations accessibles au public comme les comptes annuels et les rapports de durabilité. Au niveau mondial, 4900 entreprises ont donc été reprises dans l’étude en se basant sur leur publication d’informations de type RSE. Outre les N100, les 250 plus grandes entreprises au monde (le G250) ont également été reprises en tant que catégorie distincte. C’est par ailleurs la troisième fois que la Belgique est reprise dans le rapport (précédemment en 2015).

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