Oui, les jeunes travailleurs veulent toujours un CDI.

Un chiffre à retenir, un seul : pour 73% des 18-29 ans interrogés par le baromètre OpinionWay, le contrat à durée indéterminée est l’objectif majeur à atteindre. La chronique des Echos Start remet justement en place quelques idées reçues.

Comme l’indique la chronique des Echos : « Les jeunes rêveraient d’indépendance, de liberté, de flexibilité, d’autoentrepreneuriat… Au risque de décevoir ceux qui fantasment sur la fougue de la jeunesse : oui, nous voulons toujours des CDI. »

Bien entendu, il est question également de construire des carrières diverses, d’embrasser pleinement les opportunités de numérique et du nomadisme digital, mais d’autres ‘contraintes’ doivent être prises en compte et elles suffisent clairement à encourager une certaine stabilité de l’emploi.

« Pense-t-on que nous sommes prêts à finir le mois la boule au ventre, nous demandant si le salaire reçu est le dernier avant une période de carence? Que nous sommes ravis de déménager tous les six mois parce que nous avons trouvé du travail ailleurs ? Comme cette jeune sage-femme, diplômée depuis deux ans et demi, qui malgré les éloges de ses patientes a signé 13 CDD en deux ans, dans 4 villes différentes.

Soyons clairs : il n’y a rien d’excitant à ne pas trouver d’appartement parce que dans les grandes villes, les CDD ne suffisent pas aux propriétaires. Ni à voir son banquier nous rire au nez lorsque l’on évoque la possibilité d’acheter. Ni de renoncer, pour une période dont nous ne connaissons pas la fin, à construire une vie quelque part. Tout cela sans jamais prévoir de vacances, dans l’espoir d’avoir trouvé un emploi d’ici l’été. »

L’instabilité est un luxe inaccessible.
« De nombreux jeunes, une fois leur diplôme en poche, se retrouvent dans l’urgence de rembourser leur prêt étudiant. Le luxe de l’instabilité n’est accessible qu’à peu d’entre nous, ceux qui peuvent compter sur leurs parents pour payer leur loyer voire les subventionner à 100%. Il s’agit de ne pas l’oublier. »

La publication du baromètre permet également de s’interroger sur la représentation du CDI… « Ceux qui en ont signé un n’osent plus le quitter, même s’ils rêvent d’ailleurs. Est-ce le signe de l’éternelle et insolente insatisfaction des jeunes ? Peut-être pas. Peut-être qu’il ne s’agit que de la conséquence de la sacralisation du CDI. Si difficile à obtenir qu’il en devient effrayant, et qu’au lieu d’être un moyen pour s’engager dans la vie professionnelle, il devient un but en soi. But qui ne devrait donc être atteint qu’après avoir souffert plusieurs années en enchaînant les contrats courts. Dans les pays comme la Suisse, où le chômage des jeunes est bas et où le CDI reste encore la norme pour les jeunes diplômés, nul ne s’interroge. »

Source : Les Echos.fr

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