La pénurie de consultants en engineering provoque une nette augmentation des salaires.

L’intensification de la concurrence dans le secteur de l’ingénierie provoque une réduction de l’offre en personnel qualifié et, par ricochet, une augmentation des salaires des consultants. A l’analyse, il apparaît que la dispense partielle de versement de précompte professionnel pour les chercheurs reste sous-exploitée. L’optimisation de la masse salariale doit clairement être activée.

Prendre les mesures adéquates permet d’économiser jusqu’à 5% de la masse salariale, selon Ayming Belgium. Dans le secteur fortement concurrentiel de l’ingénierie, le maintien des marges est un enjeu prioritaire. Or, celles-ci sont sous pression en raison d’une conjonction de facteurs défavorables. Selon une étude réalisée par la plateforme européenne EFCA (European Federation of Clean Air and Environmental Protection Associations), 86% des bureaux d’études et de conseils en ingénierie considèrent la pression sur les prix comme un défi majeur, et 71% estiment que l’accroissement de la concurrence provoque une pénurie de consultants qualifiés, avec, à la clé, une inflation des coûts salariaux.

Améliorer ses marges sans augmenter les honoraires

Il y a pourtant des solutions comme l’indique Nadège Bonny, Innovation performance Manager d’Ayming Belgium : «L’une des voies possibles est de mieux exploiter les dispositifs d’aide proposés tant au niveau fédéral qu’au niveau régional. Une mesure importante est la dispense partielle de versement de précompte professionnel pour les chercheurs.» Pour rappel, les entreprises qui mènent des programmes de R&D et qui, dans ce cadre, emploient des chercheurs titulaires de certains diplômes, peuvent, sous certaines conditions, retenir 80% du précompte professionnel normalement dû à l’État pour les consacrer, si elles le souhaitent, à leurs propres projets de recherche scientifique.

« Cet incitant est sous-utilisé car l’identification des activités et ressources éligibles est une tâche complexe et chronophage : les entreprises sont, en effet, contraintes d’évaluer avec précision la part de R&D contenue dans chaque projet mené auprès de leurs clients ». L’enjeu est pourtant essentiel : recourir à ce dispositif permet d’améliorer ses marges sans amoindrir ses prestations ni augmenter ses honoraires. D’après une étude réalisée en octobre dernier par Ayming Belgium, ses propres experts identifient en moyenne 106 projets éligibles à des subsides chez chacun des clients accompagnés. Une intervention qui leur permet d’économiser, en moyenne, 4,7% de leur masse salariale.

De nombreux redressements fiscaux

La perte de compétitivité n’est pas le seul risque encouru en cas de mauvaise identification des projets pouvant bénéficier d’aides publiques. Le danger est aussi fiscal. En 2017, le SPF Finances a contrôlé 70% des entreprises du secteur et 34% d’entre elles ont subi un redressement. C’est ce qui ressort du Baromètre de la R&D de mars 2018 d’Ayming Belgium. « Dans de très nombreux cas, les entreprises ne déclarent pas correctement leurs projets innovants auprès des autorités compétentes et ne sécurisent donc pas suffisamment leurs démarches vis-à-vis de l’administration fiscale », regrette Nadège Bonny.
Pour un de ses clients du secteur de l’engineering, employant 50 ingénieurs et menant à la fois des projets de R&D propres et pour le compte de clients, la société de conseil a pu générer des économies annuelles de 41.000 euros grâce à l’optimalisation de la dispense partielle de précompte professionnel pour les vingt ingénieurs qui en bénéficiaient déjà, et de 72.850 euros en activant le mécanisme pour dix ingénieurs supplémentaires. Soit un gain annuel total de près de 114.000 euros, qui a été sécurisé au maximum sur le plan fiscal.

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