Quels principes éthiques devons-nous adopter pour gérer le développement de l’Intelligence Artificielle dans nos entreprises?

En publiant un livre blanc sur les principales étapes à suivre pour mettre en pratique les principes éthiques de l’IA, l’éditeur informatique Sage entend fédérer l’industrie, le gouvernement mais aussi la société civile autour de la construction d’une économie intelligente et vertueuse, au service de l’humain. Il vise à définir les principes éthiques qui doivent guider le développement de l’IA en entreprise.

Sage, acteur du marché des solutions de comptabilité, de paie et de gestion commerciale dans le cloud, publie aujourd’hui « Building a Competitive, Ethical AI Economy », un livre blanc qui met en lumière plusieurs questions centrales sur l’intelligence artificielle et restées jusqu’ici sans réponse. Ce document, destiné à être adressé à quelque 3 millions d’entreprises réparties dans 23 pays, a été rédigé avec la participation de dirigeants d’entreprises d’envergure internationales et de représentants du gouvernement britannique rassemblés lors d’une table ronde qui s’est tenue en juin 2018. Ce livret rassemble des propositions concrètes afin de permettre aux entreprises et à la société de tirer parti des technologies basées sur l’Intelligence Artificielle de façon éthique, fiable et durable.

« Le danger avec l’hyper-médiatisation de l’IA et les représentations abstraites voire erronées qui en découlent, c’est que nous ne réalisons plus l’opportunité qu’elle représente pour notre civilisation. En tant que membre d’une entreprise comptant parmi les plus grandes et qui recours déjà à cette technologie, il est de notre responsabilité de se rassembler avec nos pairs et de s’attaquer aux problèmes éthiques que pose l’intégration de l’IA, pour nos clients bien sûr, mais aussi pour la société dans son ensemble », explique Kriti Sharma, VP AI de Sage et donc spécialiste des projets AI.

« Nous savons que nos clients, de la start-up à la grande entreprise, pourraient réaliser d’énormes gains de productivité en adoptant l’IA. Mais nous avons besoin de l’industrie et des gouvernements pour nous aider à résoudre les problèmes d’éthique et à engager les discussions à l’échelle mondiale. Ce livre blanc, élaboré avec des chefs d’entreprise expérimentés et des représentants du gouvernement britannique, constitue une proposition concrète pour aller dans ce sens. C’est en Belgique qu’il convient d’agir également ».

L’urgence de l’implémentation d’une IA plus éthique augmente à mesure que les préoccupations des consommateurs du monde entier croissent. La transparence sur la collecte des données et sur l’utilisation qui en découle est devenue un sujet brûlant ces derniers mois. « Building a Competitive, Ethical AI Economy » s’appuie sur les principes fondamentaux de Sage pour le développement de l’IA éthique, repertoriés dans « L’éthique du code », publié en septembre 2017, et qui a constitué pour l’éditeur le coup d’envoi du sujet autour de l’avenir de l’IA.

Complémentaire, pas concurrent…

Le prochain défi du secteur sera de réorienter la conversation mondiale autour de l’IA en encourageant les organisations à aborder l’IA comme un complément à l’ingéniosité humaine et surtout en écartant les raisonnements décrivant l’IA comme une menace ou comme une technologie capable de remplacer les humains. Ce processus commence par la définition de principes éthiques à même de guider le développement de l’intelligence artificielle au sein de départements, d’entreprises, de secteurs et de marchés spécifiques. Les dirigeants du secteur numérique et les gouvernements doivent ensuite veiller à travailler en étroite collaboration avec les experts de l’IA pour mettre en pratique les principes éthiques à partir de quatre piliers clés :

1. Introduire la gouvernance d’entreprise et les cadres éthiques d’IA – Pour les entreprises : élaborer ou réviser les cadres de gouvernance d’entreprise.
Pour le gouvernement : examiner le rôle des organismes de réglementation, comme le Financial Reporting Council (FRC) au Royaume-Uni, ou la Banque Nationale et la FSMA en Belgique pour guider et aider les entreprises, ou des secteurs en particulier, dans la mise en œuvre de pratiques exemplaires en matière d’éthique.

2. Démystifier l’IA et partager les responsabilités – Pour les entreprises : engager des experts externes en éthique pour comprendre à quel point la responsabilité ou l’explicabilité de l’intelligence artificielle s’applique à des ambitions d’entreprise spécifiques.
Pour le gouvernement : reconnaître la nécessité d’un équilibre entre l’innovation des entreprises en matière d’IA et une responsabilisation accrue.

3. Favoriser la confiance de l’Homme dans l’IA d’entreprise – Pour les entreprises : rendre aussi transparentes que possible les approches des entreprises pour informer les parties prenantes au sujet de l’IA et de son but.
Pour le gouvernement : mener des campagnes de sensibilisation portée par le gouvernement afin de réduire les inhibitions du public concernant l’IA au travail et dans le quotidien.

4. Accueillir l’IA sur le marché du travail – Pour les entreprises : renforcer les fonctions RH avec des données pour cartographier la demande de compétences futures.
Pour le gouvernement : veiller à ce que les jeunes quittent l’école avec les bons outils pour être en mesure de comprendre et d’utiliser l’IA à bon escient ; réorienter les investissements en matière de reconversion du personnel vers des emplois qui interagissent avec l’IA de manière significative.

Le livre blanc « Building a Competitive, Ethical AI Economy » reprend les notions clés (documentées selon la règle de Chatham House) extraites d’une récente discussion lors d’une table ronde entre le gouvernement, des dirigeants d’entreprises d’envergure internationales et des organismes a but non-lucratifs. Le résultat de cet échange souligne combien le rôle de l’industrie est essentiel pour faire la lumière sur le développement de l’IA pour les utilisateurs, obtenir un soutien de la part des entreprises, à leur échelle, pour une pratique éthique de l’IA, adopter une éthique « standard » pour le développement de l’IA et mettre en place des approches éthiques du développement concret de l’IA.

« Building a competitive, ethical AI economy »- cliquez ici pour télécharger la version complète.

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