Le salaire minimum n’augmentera pas à partir du 1er juillet. La FGTB refuse de signer la CCT prévue à cet effet.

La semaine dernière, la CSC a demandé aux interlocuteurs sociaux réunis au sein du CNT de signer aujourd’hui le projet de CCT afin que le salaires minimum augmente de 1,1% dès le 1er juillet. Le syndicat chrétien a signé cette convention collective avec les autres interlocuteurs sociaux excepté un, en l’occurence la FGTB. Cela signifie que la convention collective ne peut entrer en vigueur.

Les syndicats se ‘déchirent’ à coup de communiqués sur le sujet. Cela promet en tout cas une certaine tension à l’occasion des prochaines élections sociales. La CSC explique : « Dans le projet d’accord interprofessionnel 2019-2020, nous avions obtenu une première augmentation du salaire minimum de 1,1%, soit une augmentation de 17,5 euros bruts par mois. Cet accord devait encore être transposé dans une CCT du Conseil National du Travail. Il avait été décidé parallèlement dans le cadre du projet d’AIP de négocier une deuxième augmentation, plus importante. C’est pourquoi, nous avons pris nos responsabilités et approuvé le projet d’AIP. En effet, la CSC vise avant tout les résultats. Il est incompréhensible qu’une organisation syndicale renonce à cette avancée, parce qu’elle entraîne automatiquement une augmentation du bonus social et fiscal. Tous les travailleurs dont le salaire mensuel brut est inférieur à 2.561 euros doivent bénéficier de cette augmentation. Cette amélioration représente un total de 41 millions d’euros. »

En outre, conformément à ce qui a été convenu dans le projet d’AIP, les interlocuteurs sociaux poursuivent les négociations concernant une deuxième augmentation plus substantielle du salaire minimum. Et les représentants de la CSC d’ajouter : « Vu leur complexité, il importe que ces négociations puissent se dérouler en toute sérénité. Une première augmentation de 1,1% favoriserait cette sérénité. »

Pour quelles raisons donc la FGTB refuse-t-elle de ratifier cette première CCT. Le syndicat sociales prétend que les employeurs restent sourds aux attentes des travailleurs.

« La FGTB refuse de signer et de céder! En effet, après le rejet de l’AIP, il était prévu que les interlocuteurs sociaux se réuniraient fréquemment afin de trouver des pistes permettant une augmentation substantielle du salaire minimum. Malheureusement, nous devons constater que malgré un climat serein et constructif, certains se précipitent et souhaiteraient nous mettre le couteau sous la gorge. Pour Robert Vertenueil, président de la FGTB « malgré la chaleur, il faut garder son sang-froid et continuer à négocier pour le bien-être de l’ensemble des travailleurs. Alors que le monde politique fait preuve de toute son inefficacité, nous avons un devoir de réussite ».
Pour rappel, dès le départ, la FGTB a clairement indiqué que nous ne nous contenterions pas d’une faible augmentation correspondant à peine à 0,10 cent/heure ! À cet égard, les militants de la FGTB avaient majoritairement rejeté le projet d’AIP car il ne prévoyait qu’une augmentation minime de la rémunération, notamment en ce qui concerne le salaire minimum. Cette faible augmentation relève de l’indécence voire du mépris à l’égard des travailleurs. »

Le syndicat poursuit : « Il avait également été convenu qu’un groupe de travail du CNT-CCE ferait des propositions à court terme en vue d’une augmentation substantielle du salaire minimum interprofessionnel. Le groupe de travail s’est réuni à plusieurs reprises dans un climat constructif et serein. Il a été demandé à l’Office national de la sécurité sociale de calculer l’impact de différents scénarios envisagés. Malheureusement, le climat s’est brusquement réchauffé ! Les employeurs ne voulant pas s’engager pour le moment et exigeant même un nouveau cadeau fiscal permettant non pas de répondre aux attentes des travailleurs à bas salaire, mais s’apparentant à une énième réduction de cotisation sociale. La FGTB regrette qu’in fine aucune mesure concrète ne puisse être prise pour le moment. La FGTB constate que ce qui semble possible au niveau sectoriel (voir divers accords (protocoles)), en particulier une augmentation du secteur du salaire minimum, n’est actuellement pas possible au niveau interprofessionnel avec l’Unizo ou encore la FEB. »

La FGTB annonce poursuivre la sensibilisation de l’opinion publique et plaidera pour l’adoption de mesures concrètes permettant de porter le salaire minimum à 14 euros de l’heure (2.300€/mois).

 

 

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