Selon la FGTB, il y a 160.000 chômeurs de plus que ceux repris dans les statistiques officielles.

Autant s’habituer au jeu de ping pong auquel se livre les syndicats et les institutions fédérales lorsqu’il s’agit de déterminer le nombre exact de demandeurs d’emploi à travers le pays. La FGTB réagit donc à la publication des chiffres de l’ONEM, fortement sous-évalués si nous nous attardons sur les quelques données complémentaires suivantes. Le total serait donc de 545.759 chômeurs et non de 384.427…

« Comme de coutume, tous les mois, l’ONEM annonce haut et fort que le nombre de chômeurs a diminué. La FGTB souligne toutefois que l’ONEM se limite aux chômeurs bénéficiaires d’allocations. Parallèlement, il y a aussi un grand groupe de chômeurs demandeurs d’emploi qui n’ont pas droit aux allocations et qui ne sont donc pas pris en compte par l’ONEM. Enfin, il y a aussi des travailleurs qui sont des temps partiels involontaires et qui gagnent moins qu’une allocation. »

Le syndicat socialiste poursuit: « Dans les statistiques des services régionaux, on retrouve plusieurs catégories de demandeurs d’emploi inoccupés qui ne reçoivent pas d’allocations de l’ONEM :
– Les jeunes qui viennent de quitter l’école et qui n’ont pas encore travaillé. Ils doivent être disponibles pour le marché de l’emploi mais n’ont pas droit à des allocations la première année. En janvier, il s’agissait de 48.847 jeunes pour tout le pays.
– Les chômeurs qui sont obligés de s’inscrire comme demandeurs d’emploi bien qu’ils n’aient pas droit aux allocations de chômage. Il s’agit, par exemple, de personnes qui touchent le revenu d’intégration. Pour tout le pays, il s’agit de 62.777 demandeurs d’emploi.
– Les chômeurs qui s’inscrivent volontairement comme demandeurs d’emploi. En janvier 2018, il s’agissait de 49.708 demandeurs d’emploi. 

Parallèlement, il y a un groupe de chômeurs qui n’est absolument pas répertorié. Les personnes qui ne reçoivent aucune allocation ne sont en effet pas tenues de s’inscrire comme demandeur d’emploi. Dans ce groupe, on retrouve sans doute une partie des chômeurs qui ont été exclus du bénéfice des allocations d’insertion après 36 mois ou qui ne satisfont pas aux exigences d’âge ou de diplôme. »

Et de souligner encore que bon nombre de travailleurs sont obligés d’accepter un travail à temps partiel et perçoivent dès lors une rémunération inférieure aux minima sociaux. « Il y a en effet des travailleurs qui sont obligés d’accepter un temps partiel, mais qui cherchent un temps plein. S’ils gagnent moins que 1.531,93 euros bruts par mois, ils reçoivent un complément de l’ONEM. En 2017, ce sont en moyenne 37.586 travailleurs qui se sont retrouvés dans cette situation chaque mois, parmi lesquels 75% de femmes. »

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