Sans surprise, le temps consacré aux trajets domicile-lieu de travail augmente.

Fatigue, stress, risque de démission… Les déplacements entre le domicile et le lieu de travail sont de plus en plus pénibles malgré la montée en puissance du télétravail et la recherche d’incitants en faveur d’une mobilité durable. L’enquête menée par le groupe SD Worx tente d’identifier les raisons de cette détérioration inexorable…

Aujourd’hui, 15 % des Belges passent 2h ou plus dans les trajets domicile – lieu de travail. Ce pourcentage a augmenté les deux dernières années. En moyenne, nous consacrons plus de quarante minutes par trajet (aller). Ce qui fait 1h20 aller- retour. Il y a également davantage de Belges qui parcourent plus de 40 km par jour. Depuis 2010, ce pourcentage est passé de 28,3 % à 33,5 %, ce qui représente un tiers des Belges.

Il s’agit des conclusions du sondage annuel de SD Worx auprès de 2.500 travailleurs en Belgique. Un vélo électrique peut-il être la solution ? Il permet également de parcourir de plus grandes distances domicile – lieu de travail. Ce sont les travailleurs des entreprises flamandes qui reçoivent le plus souvent une indemnité vélo pour leur trajet domicile – lieu de travail.

Aurélie Vanham, Senior Legal Consultant chez SD Worx, s’attend à ce que le pourcentage de travailleurs qui reçoivent une indemnité vélo de la part de leur employeur augmente encore. « En février, il a été décidé que cette indemnité serait également exonérée d’ONSS et d’impôts pour le speed pedelec, le vélo électrique qui peut atteindre 45 km/h. Avec un vélo rapide de ce type, il devient possible de parcourir de grandes distances domicile – lieu de travail. Par ailleurs, il a été décidé que l’avantage d’un vélo mis à disposition par un employeur serait exonéré de cotisations de sécurité sociale à condition que le vélo soit effectivement utilisé pour les déplacements domicile-lieu de travail. Cela augmente le potentiel des déplacements domicile – lieu de travail à vélo et des indemnités vélo ».

Les employeurs sont conscients des avantages du vélo pour la mobilité mais ne sont pas légalement tenus d’attribuer une indemnité vélo aux membres du personnel qui viennent travailler à vélo.

Le temps de trajet domicile – lieu de travail a augmenté en Belgique

Plus de la moitié des personnes interrogées (57,5 %) indiquent consacrer en moyenne moins d’une heure par jour aux trajets aller-retour. Seuls un quart des travailleurs (soit 26,2 %) y passent moins d’une demi-heure par jour. Presque la moitié (49,5 %) passent une demi-heure à une heure et demie sur la route. 15 % y passent même deux heures ou plus. « En moyenne, nous passons un peu plus de 40 minutes sur la route pour nous rendre au travail (aller), alors que cette moyenne était de 30 minutes avant 2017. »

Il y a également davantage de Belges qui parcourent plus de 40 km par jour. Ce chiffre a augmenté depuis 2010 et représente désormais un tiers des Belges (33,5 %). Pour les deux tiers restants, la distance quotidienne parcourue est de moins de 40 km, ce qui représente une distance maximale de 20 km par rapport au lieu de travail. Un quart (25,4 %) des personnes interrogées font moins de 10 km par jour. 18,9 % effectuent entre 10 et 20 km par jour et 22,2 % entre 20 km et 40 km par jour.
La distance moyenne parcourue chaque jour pour les déplacements domicile-travail est passée de 37 km en 2017 à environ 42 km en 2018.
« Le temps de trajet nous en dit plus que la distance, car même si vous n’habitez qu’à 15 km de votre travail, la durée des trajets peut fortement varier. Elle dépend de l’endroit, de la disponibilité des transports publics, du moyen de transport… Le temps nécessaire pour les trajets domicile – lieu de travail affiche toutefois en moyenne un rapport linéaire avec la distance. Mais nous constatons quand même une disparité importante à ce niveau. Par exemple, alors que 60% des travailleurs ont besoin de moins d’une demi-heure pour faire 5 à 9 km, 39% y passent une demi-heure à une heure et demie », précise Aurélie Vanham de SD Worx.

Un (léger) risque de démission…

« Nous constatons un lien avec l’intention de trouver un autre travail, mais uniquement si le temps de trajet dépasse les 90 minutes. Les travailleurs qui passent chaque jour une heure et demie ou plus sur la route recherchent plus activement un autre employeur. Dans cette catégorie, le pourcentage de travailleurs qui recherchent activement un autre emploi s’élève à 8 %. Ceux qui passent moins de temps sur la route sont à moitié moins actifs dans leur recherche. »

En Flandres, à vélo (avec indemnité) !

SD Worx a calculé qu’en moyenne, onze pour cent des travailleurs actifs dans le privé recevaient une indemnité vélo. « Si l’on se base sur les indemnités vélo, on constate d’importantes différences en fonction des régions. C’est auprès des entreprises installées en Flandre que le vélo est le plus populaire: 14% des collaborateurs bénéficient d’une indemnité vélo. À Bruxelles, l’indemnité vélo est beaucoup moins courante : 4% des travailleurs actifs à Bruxelles la perçoivent. En Wallonie, ce chiffre n’est que de 1%. »
En Flandre, les provinces d’Anvers (16,7%), de Flandre orientale (15,7%) et de Flandre occidentale (14,1%) occupent le top 3 en matière d’indemnités vélo.

Jusqu’à plus de 100 euros nets par mois

Un exemple chiffré illustre parfaitement l’incitant financier que représente l’indemnité vélo, non seulement pour les grandes distances, mais aussi pour les courtes distances quotidiennes. Par exemple, si vous habitez à 30 km de votre travail et que vous allez travailler deux fois par semaine à vélo, vous bénéficiez déjà d’une indemnité nette de 110,4€ par mois (0,23€ x 60 kilomètres aller et retour x 2 jours par semaine, x 4 semaines par mois). Si vous habitez plus près du travail ou que vous parcourez une partie du trajet à vélo, par exemple 5 km, vous profitez déjà d’un bel avantage. En vous rendant deux jours par semaine au travail à vélo, vous recevez 18,4€ d’indemnité vélo ; sur une base annuelle, cela représente +/- 220 EUR nets.

A propos de l’enquête – L’enquête Europe LTD est un sondage consacré à cent aspects liés au travail et pertinents en matière de satisfaction, de motivation, d’implication et d’engagement des collaborateurs. L’enquête est menée chaque année en Belgique depuis 2009 sous le nom de SA Belgique, auprès de 2.500 travailleurs belges. En raison de sa croissance internationale, SD Worx a, depuis 2017, étendu cette étude à l’Allemagne, à la France, aux Pays-Bas, à l’Autriche et au Royaume-Uni. Le nombre de travailleurs s’élève à 500 dans chaque pays. L’échantillon est représentatif des marchés de l’emploi spécifiques locaux et présente la même composition selon le statut (ouvriers, employés et fonctionnaires), le sexe, la région, le régime de travail, la langue, le diplôme et la taille de l’organisation par rapport à la population active au sein des pays concernés.

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