Un travailleur sur 8 confronté à un comportement agressif au travail en 2016.

En 2016, le service externe de prévention et de protection au travail , IDEWE a interrogé pas moins de 17 000 travailleurs belges sur leur bien-être psychosocial au travail. Il ressort de cette enquête que 1 Belge sur 8 (12,5 %) a été confronté à un comportement agressif au travail au cours des 6 mois précédant l’enquête. Un pourcentage élevé qui nécessite des mesures.

Par comportement agressif au travail, on entend tout incident au cours duquel des personnes sont victimes de comportements abusifs, de menaces ou d’attaques et qui constitue un risque pour leur sécurité, leur bien-être et/ou leur santé. Cela arrive plus souvent qu’on ne le pense : en 2016, 12,5 % des travailleurs y ont été confrontés au moins une fois au cours des 6 derniers mois précédant l’enquête, et 1,7 % l’était même de façon hebdomadaire.

Les formes les plus fréquentes d’agressions sont :

  • les insultes ou offenses (11,3 %)
  • les menaces avec violence physique (5,2 %)
  • les agressions physiques (4 %)

Les comportements agressifs sur le lieu de travail sont pratiquement aussi nombreux chez les femmes (12,3 %) que chez les hommes (12,7 %). Dans 49,3 % des cas, il s’agit d’agressions commises par des personnes externes, telles que les clients ou élèves, dans 32,7 % par un ou plusieurs collègues ou dirigeants et dans 11,9 %, il s’agit aussi bien de personnes externes qu’internes. On constate que les travailleuses sont significativement plus confrontées à des comportements agressifs externes (57,5 % contre 27,9 % pour des agressions internes) alors que la gent masculine obtient un pourcentage presque similaire dans les deux cas (38,1 % contre 37,3 %).

L’enquête démontre également que les agressions surviennent le plus souvent dans le secteur de la construction (21,7 %), suivi par le secteur du commerce de détail (19,3 %) et celui des pouvoirs publics (16,7 %).

Le risque de burn out est pratiquement deux fois plus élevé

Lode Godderis, directeur du service ‘Knowledge, Information & Research’ du Groupe IDEWE explique : « Les conséquences des comportements agressifs au travail ne sont pas négligeables. Les victimes de ces comportements présentent un risque pratiquement deux fois plus élevé (29 % contre 14,9 %) d’avoir un burn out (de longue durée). Cela engendre de nombreux coûts supplémentaires pour l’entreprise. »

Environ 50,1 % des victimes ont l’intention de rester chez leur employeur, un pourcentage nettement inférieur à celui des travailleurs qui n’ont pas été confrontés à un comportement agressif (66,6 %), et pas moins de 34,2 % ressentent un stress élevé (contre 17,9 %).

« Les travailleurs et les employeurs ont tout intérêt à aborder les comportements agressifs au travail. Il est dès lors conseillé aux entreprises d’élaborer une politique en matière d’agression. De nombreux organismes, dont IDEWE, proposent également différentes formations qui traitent des comportements agressifs et des conflits. Enfin, les entreprises doivent investir sensiblement dans le suivi par le biais notamment de la médiation de conflit, d’interventions en équipe ou d’un accompagnement individuel après un incident d’agression », conclut Lode Godderis.

Méthodologie
En 2016, 41 110 travailleurs ont reçu un questionnaire sur le bien-être psychosocial au travail auquel 22 150 (54 %) ont répondu. 17 422 répondants à l’enquête ont donné des informations sur les variables démographiques tels que le sexe, l’âge et le secteur. Seuls ces derniers ont été repris dans l’analyse.

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