Travailleurs malades de longue durée: le risque d’oubli est réel. Attention au fade-out!

A l’évidence, les entreprises qui emploient des travailleurs malades de longue durée ont tout intérêt à maintenir le contact durant la période d’absence. Dans le cas contraire, ces travailleurs risquent de subir le phénomène de fade-out, un processus au cours duquel ils disparaissent progressivement du paysage pour ne plus revenir.L’étude pilote menée par Mensura auprès de 200 entreprises rappelle que les contacts personnels, de préférence avec les supérieurs hiérarchiques, sont les plus efficaces pour favoriser le retour.

« L’absentéisme pour cause de maladie de longue durée est un problème incontestable pour les entreprises. 56 % des entreprises qui occupent plus de 100 travailleurs y sont confrontées chaque année avec plus de 10 collaborateurs contraints de rester à leur domicile plus d’un mois. De plus, 65 % des collaborateurs absents de longue durée sont absents plus de 3 mois. Seuls 19 % des entreprises interrogées disent que tous les collaborateurs reprennent le travail après leur congé de maladie.
Plus de la moitié des entreprises interrogées (54 %) disent remarquer que l’absentéisme pour cause de maladie est en augmentation, surtout dans les entreprises où le taux d’absence pour cause de maladie de longue durée est important (plus de 20 collaborateurs sur une base annuelle). La durée moyenne de l’absence de longue durée augmente en conséquence elle aussi. »

Et une appellation supplémentaire, une. Voici le ‘fade-out’…

« Contrairement aux absences pour cause de maladie de courte durée (moins d’un mois), l’absence de longue durée comporte un risque de fade-out. Dans ce scénario, le collaborateur disparaît progressivement du tableau. De ce fait, non seulement la productivité de l’organisation est mise sous pression, mais le remplacement du travailleur coûte de l’argent. De plus, la durée de l’absence réduit les chances de retour. »

Le service de prévention et de protection souligne que nos entreprises disposent toutefois de réels moyens d’action : « en restant en contact avec les travailleurs malades, elles ne peuvent certes pas accélérer leur retour au travail, mais il semble y avoir un impact positif sur le nombre de travailleurs qui reviennent.
La bonne nouvelle est que la majorité des entreprises (83,5 %) qui occupent plus de 100 collaborateurs déclarent maintenir le contact avec les collègues malades. »

Et insiste sur le rôle à jouer par les responsables hiérarchiques directs : « en outre, si l’on regarde les pourcentages, notre enquête révèle qu’un plus grand nombre de malades de longue durée reprennent le travail lorsque c’est le chef lui-même qui prend contact et non pas le département RH. Cela n’a rien d’illogique : les chefs ont souvent suivi une formation à cette fin. Par ailleurs, ils ont plus tendance à prendre contact personnellement. Parallèlement, nous voyons que plus l’absence se prolonge, plus grandes sont les chances de voir la responsabilité du suivi être confiée au département RH. »

Maintenir le contact avec les collaborateurs malades de longue durée peut s’inscrire dans un programme de réintégration. « Après quatre mois d’absence, les employeurs peuvent initier eux-mêmes un trajet de réintégration. Ils sont également responsables de l’élaboration d’un plan de réintégration. Pour l’un comme pour l’autre, maintenir le contact avec le travailleur malade constitue un avantage. Mieux encore, 67 % des entreprises interrogées qui ont une politique de réintégration intégrée dans leur stratégie RH indiquent que plus de trois malades de longue durée sur quatre reprennent le travail. »

Concernant l’enquête
Pour cette étude pilote, 200 professionnels RH d’entreprises dont l’effectif dépasse les 100 travailleurs ont été interrogés. Les enquêteurs ont veillé à avoir une répartition régionale de ces entreprises sur la Flandre (60 %), la Wallonie (30 %) et Bruxelles (10 %).

This website is brought to you by Quasargaming.com's online Fruitautomaten games such as Speelautomaten and Gokautomaten.