Une hausse de 1,7% des salaires en 2016, malgré la modération imposée.

La modération salariale est à l’ordre du jour depuis plus de deux ans déjà. Que les rémunérations des travailleurs belges n’évoluent pas au même rythme que celles de leurs voisins européens n’est donc pas une surprise. Cependant, malgré le cadre prescrit par les décisions gouvernementales, la hausse salariale reste réelle. Reste à évaluer quel est donc le différentiel par rapport aux autres pays et comment les augmentations de salaires sont réparties dans nos organisations?

De quoi s’agit-il ? Le Global Salary Forecast 2016, mené par Korn Ferry Hay Group, examine chaque année les attentes salariales. L’étude utilise des informations de la base de données PayNet de plus de 16 millions de travailleurs répartis sur 24 000 organisations dans 110 pays. Elle révèle les augmentations salariales escomptées pour 2016, telles que prévues par les départements des RH dans le monde entier, et les compare aux prévisions antérieures, comme effectué l’année passée concernant 2015. Les prévisions relatives à l’inflation pour 2016 de l’Economist Intelligence Unit entrent également en considération.

La Belgique reste aussi à la traîne en 2016 en matière de hausse salariale

En Belgique, les travailleurs peuvent compter sur une hausse salariale moyenne d’1,7 % en 2016. Avec ce chiffre attendu, le pays poursuit la tendance de la modération salariale et enregistre un résultat inférieur aux pays voisins. Pour l’ensemble de l’Europe, l’augmentation salariale moyenne s’élève à 2,8 %, selon l’enquête.

Ce taux de croissance d’1,7 % indique la poursuite de la tendance de modération salariale en 2016. En raison de la politique gouvernementale, fondée sur l’amélioration de la compétitivité internationale par modération salariale au moyen du saut d’index, les salaires ne sont pas indexés automatiquement. De ce fait, une hausse salariale collective automatique est également exclue pour 2016.

Perspective positive pour l’Europe
A l’échelon européen, la relance économique prudente se traduit par une hausse salariale moyenne attendue de 2,8 % en 2016 pour l’ensemble de l’Europe. Nos pays voisins enregistrent des chiffres comparables : Allemagne (2,9 %), Royaume-Uni et Pays-Bas (2,5 %) et France (1,9 %). En Europe de l’Est, les augmentations salariales sont en moyenne 0,9 % supérieures à celles de l’Europe de l’Ouest.

Hausse salariale mondiale
À l’échelle planétaire, les prévisions pour 2016 équivalent à 2,5 %. Il s’agit de la hausse la plus élevée de ces trois dernières années. Malgré le recul économique en Chine, l’Asie compte parmi les bons élèves avec un taux de croissance moyen de 6,4 %. Cette augmentation est provoquée par une demande accrue en personnel hautement formé et l’apparition de la classe moyenne sur les marchés émergents. Le marché du travail attrayant de l’Amérique du Nord affiche une augmentation salariale moyenne de 2,8 %.

L’enquête menée par Korn Ferry Hay Group rappelle cependant que les augmentations salariales s’attribuent de plus en plus sur la base des prestations individuelles et des compétences spécifiques et remarque donc que « à la suite de l’absence actuelle de budget pour octroyer une augmentation à tout le monde, le budget restreint est consacré aux travailleurs les plus performants ». Une rétribution différenciée et sélective constitue un moyen de récompenser les principaux collaborateurs, malgré des possibilités financières limitées. Les hausses des salaires pour les groupes sélectionnés peuvent varier de 0 à 10 %.

Comment agir dans nos organisations en recherche d’équité et où la tendance actuelle consiste plutôt à réduire les écarts entre les rémunérations les plus élevées et les plus basses… Y aurait-il là un effet ‘pervers’ des décisions de l’exécutif en matière de modération des salaires?

 

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