Une semaine de 4 jours généralisée avec embauche compensatoire?

La proposition émane du parti Ecolo, et plus précisément de son Ecolab consacré à la réduction du temps de travail. « En effet, la redistribution du temps de travail telle que nous la proposons via la semaine de quatre jours, peut contribuer à la création de nouveaux emplois, à une amélioration de la qualité du travail et à une meilleure distribution des richesses sans accentuer la pression sur les ressources naturelles. »

A l’issue de l’Ecolab réduction du temps de travail qui se tenait ce dimanche 24 avril à Namur (*), les écologistes se sont prononcés très clairement pour la semaine des 4 jours avec embauche compensatoire.

« Le marché de l’emploi se caractérise aujourd’hui par un chômage structurel important, notamment chez les jeunes et les travailleurs peu qualifiés, un nombre grandissant de maladies professionnelles et de nombreux temps partiels subis, principalement par des femmes.Les partis traditionnels misent sur des réductions de cotisation non-conditionnées à la création effective d’emploi, sur une flexibilisation accrue des contrats de travail (mesures Peeters dans le cadre de l’ajustement budgétaire) et sur un retour de la croissance pour créer des emplois et régler ce problème du non-emploi. »

Les réflexions gouvernementales laissent sceptiques les groupes de travail écologistes: « Rien n’indique pourtant que les recettes utilisées contribueront à une croissance suffisante à court ou long terme, ni qu’elles conduiront à de la création d’emplois de qualité, dans un contexte où l’évolution des technologies et de l’intelligence artificielle pourrait également aboutir à la disparition de nombreux emplois dans les années à venir. Sans compter que la croissance du PIB s’accompagne également de la croissance de la pollution et des gaz à effet de serre et donc à une pression accrue sur l’environnement. »

Proposition disruptive et… tenable ?

« Le temps de travail au sein de l’entreprise qui décide de passer à cette formule après concertation sociale interne est fixé à une moyenne de 4 jours et 32 heures par semaine, sans perte de salaire. Le temps de travail peut être réparti sur une période plus longue que la semaine, en accord avec le travailleur. Une embauche compensatoire de minimum 50 % (y compris par augmentation du temps de travail des travailleurs à temps partiel au sein de l’entreprise) est obligatoire. La mesure est compensée financièrement pour l’employeur via une baisse des cotisations sociales et un budget équivalent à l’activation des allocations de chômage pour les emplois nouveaux créés. »

Pour Zakia Khattabi et Patrick Dupriez, « cette mesure permet aux travailleurs de développer leur sphère personnelle, de profiter de plus de temps libre, pour profiter de leur famille et de loisirs, mais aussi, s’ils le souhaitent pours’impliquer de façon citoyenne participer à des modes de production et de consommation plus durables (repair café, potagers,…) ou lancer leur propre projet économique, social ou culturel ».

Le parti écologiste annonce divers intervenants extérieurs dans l’élaboration de cette proposition: Pierre Larrouturou / économiste français, membre du Collectif Roosevelt; Alexis Descampe, cofondateur de FÄRM (coopérative bruxelloise pour une alimentation plus saine, éthique et durable); Bernard Delvaux / CEO de la SONACA; Mathieu Dewevre / Conseiller au service d’étude de l’UCM; Delphine Chabbert / Secrétaire politique de la Ligue des Familles; Olivier Vermeulen / Musée du capitalisme; Marie-Hélène Ska / Secrétaire générale CSC; Marc Goblet / Secrétaire général FGTB.

Pour prendre connaissance de la proposition complète, et de son évaluation chiffrée (exemple d’une entreprise de 100 salariés) : http://ecolo.be/IMG/pdf/16-04-24_fiche_semaine_de_4_jours_ecolab_1_.pdf

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