Véhicules partagés, automatisés et électriques? Rien ne permet actuellement de prédire les préférences des usagers.

Le Bureau Fédéral du Plan a analysé les données disponibles visant à modéliser le parc automobile de demain. Objectif: identifier les options susceptibles d’améliorer le modèle PLANET utilisé pour établir les perspectives de la demande de transport en Belgique et valider l’impact annoncé des modes de transport partagés, automatisés et électriques. Conclusion: les usages actuels resteront stables à horizon 5 ans. au-delà, c’est la grande inconnue… Résumé.

PLANET est déjà un modèle approprié pour représenter l’impact des voitures partagées et automatisées sur le coût d’opportunité du temps de déplacement, le taux d’occupation et le kilométrage annuel des voitures.

« Notre principale conclusion est que l’approche à retenir pour la modélisation devrait dépendre de l’horizon du modèle et de la disponibilité de données. À court terme (sur un horizon de 5 ans maximum), on peut considérer que les préférences des consommateurs et les technologies automobiles resteront stables, et il est préférable que l’évaluation des politiques se fonde sur des modèles économétriques. À long terme (sur un horizon de plus de 15 ans), les préférences et les technologies sont fondamentalement incertaines, et il convient de suivre une approche par scénarios plutôt que d’émettre des prévisions. Pour les perspectives à moyen terme (sur un horizon de 5 à 15 ans), nous proposons d’enrichir les modèles économétriques existants de modèles d’apprentissage social par les ménages et d’apprentissage par la pratique par les sociétés. L’approche de l’« utilité synthétique » est la plus prometteuse pour une intégration rapide dans PLANET des types de véhicules qui ont actuellement une part de marché nulle ou très limitée, mais qui représentent un potentiel important à long terme, comme les véhicules électriques et automatisés. »

Le Bureau du Plan s’attend à une dégradation de certaines externalités causées par le secteur des transports dans le futur, particulièrement les émissions de gaz à effet de serre, la congestion et la pollution atmosphérique au niveau local. Toutefois, le secteur des transports se trouve également à l’aube d’une mutation peut-être radicale en raison de la percée simultanée des modes de transport partagés, automatisés et électriques. Le potentiel de croissance réel de ces nouvelles technologies et modèles économiques et leur impact se caractérisent par une grande incertitude.

« Selon l’orientation politique choisie, ils pourraient résoudre les externalités majeures causées par le transport ou, à l’inverse, les exacerber tant et plus. D’un côté, le nombre de voitures nécessaire pour satisfaire la demande de mobilité est susceptible d’enregistrer une baisse sensible si les voitures partagées et automatisées viennent à être utilisées couramment. D’un autre côté, la nécessité de repositionner les voitures partagées et automatisées pour que de nouveaux passagers puissent les utiliser est susceptible d’entraîner une croissance spectaculaire du nombre de véhicules-kilomètres ainsi qu’une rotation bien plus rapide du parc automobile. »

 

De toutes les approches permettant de modéliser le parc automobile dans les perspectives à long terme, celle qui a l’assise la plus solide dans la théorie économique consiste à prendre les ventes annuelles de véhicules comme variable ‘résiduelle’.

Dans le modèle, le parc automobile existant est progressivement retiré de la circulation selon les tendances historiques ;
Le parc automobile total est calculé comme étant le parc nécessaire pour satisfaire la demande de transport (exprimé en passagers-kilomètres), en tenant compte du taux d’occupation et des véhicules- kilomètres moyens pour les véhicules existants ;
Les ventes annuelles de véhicules sont calculées comme étant le parc automobile souhaité moins le parc automobile réel hérité des années de mise en circulation précédentes ;
Le total des ventes est réparti en plusieurs catégories (par ex. en fonction du type de carburant ou de la taille du véhicule) en utilisant une fonction de choix discret.
Pour représenter l’impact de la mobilité partagée, il importe que des paramètres tels que le taux d’occupation et le kilométrage annuel des voitures puissent être modifiés en fonction du scénario étudié. Le modèle PLANET peut être facilement adapté pour tenir compte de cette exigence.

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