La voiture de société, symbole fort de l’image du mâle dominant !

Nous avons évoqué récemment l’augmentation du nombre de voitures de société, qui va à l’encontre des nécessités objectifs que nous rencontrons sur le plan de la mobilité durable. Le phénomène s’explique par l’attractivité encore réelle de l’avantage salarial que représente le véhicule d’entreprise, mais aussi par l’extension progressive des catégories de travailleurs que l’entreprise considère dans sa politique de gestion de flotte. Un élément reste entre-temps, à savoir la sur-représentation masculine parmi les bénéficiaires: 34% des employés bénéficient d’un véhicule de société contre 10% seulement de leurs collègues féminines.

L’indemnité de mobilité/cash for car est un fait. La voiture de société comme avantage de toute nature, avec un traitement de faveur social et fiscal vs le salaire en argent, devra bientôt faire de la place à des solutions alternatives qui misent également sur la réduction de la tension entre le salaire brut et net. L’on s’attend à ce que la voiture de société doive céder du terrain. Mais sera-ce le cas ? La voiture de société reste un symbole de statut et les prix catalogue des véhicules proposés comme voiture de société aux travailleurs ne cessent de monter. C’est la conclusion que tire le groupe ACERTA dans son troisième baromètre de mobilité.

L’attrait de la voiture de société reste important.

Ce baromètre de mobilité souligne une hausse du prix catalogue des voitures de société. En moyenne, le prix catalogue de toutes les voitures sur le marché grimpe d’environ 2 %. Nous pouvons en conclure, dans un ratio de remplacement de 20 % (le travailleur pourra généralement troquer la voiture contre un modèle plus récent tous les 4 ou 5 ans), que les véhicules achetés ou leasé aujourd’hui par l’employeur sont en moyenne 10 % plus chers que ceux mis en circulation il y a 5 ans. Aucune économie n’est faite sur la valeur de la voiture de société. Benoît Caufriez, Directeur d’Acerta Consult : « Conduire de manière confortable et sûre avec une assistance technologique accrue a un prix. À cela vient s’ajouter que la voiture est et reste un symbole de prestige, surtout parce que les employeurs ne proposent pas des voitures du segment le moins cher. »

Hausse de 10 % des voitures de société.

Il ressort des chiffres que 19,5 % des employés disposent d’une voiture de société. Vous avez le plus de chance de trouver un employé masculin à son volant : 33,9 % d’entre eux bénéficient d’une voiture de société. « Les pourcentages montrent une hausse assez surprenante : les routes comptent 10,3 % d’employés de plus au volant d’une voiture de société dans une période de 1 an allant d’octobre 2016 à octobre 2017. Le succès croissant de la voiture de société peut s’expliquer par deux aspects : d’une part, la voiture de société reste un élément salarial intéressant pour l’employeur comme pour le travailleur dans la guerre des talents et, d’autre part, nous constatons que les employeurs présentent intentionnellement dans les plans cafétéria les voitures de société comme des avantages que peut choisir le travailleur. Il ressort également des traitements que nous effectuons chez nos clients que les travailleurs sont souvent plus qu’enclins à transformer une partie de leur salaire en voiture de société qu’ils utilisent alors majoritairement dans le cadre privé. »

Les femmes constituent la plus grande part de cette hausse. Le nombre des voitures de société pour les employées a augmenté de 16 % en un an. Une remarque importante toutefois : c’est également là que se dessine la principale marge, car avec 10,2 %, les employées disposant d’une voiture de société se situent bien loin des 33,9 % représentés par leurs homologues masculins.

La voiture de société pour les catégories salariales supérieures

La voiture de société reste donc sans aucun doute un instrument salarial important. Pour nombre d’entreprises, elle constitue un élément crucial de la politique salariale. La voiture de société comme voiture salariale, donc. Mais n’allez pas penser que la voiture de société est de manière standard proposée comme une solution alternative au salaire en liquide. À partir d’un certain niveau, l’effet Matthieu entre en jeu. Il s’agit d’employés avec un salaire annuel déjà supérieur qui se voient proposer une voiture de société en plus de leur salaire.

« Nous ne sommes pas étonnés de constater que les personnes mieux rémunérées bénéficient plus souvent d’une voiture de société. Ce phénomène s’explique aussi par la progressivité des échelles d’imposition et le fait que l’imposition peut être élevée. Ainsi, chaque euro d’augmentation salariale reçu par un travailleur entraîne souvent une imposition de 50% ou plus (en cas de salaire mensuel brut de 2250 euros, vous payez déjà 48% de précompte professionnel sur chaque euro supplémentaire reçu). Logique donc que si son revenu net disponible est encore suffisamment élevé, un travailleur soit très intéressé par une voiture de société. Celle-ci est en effet traitée de manière plus avantageuse à l’heure actuelle qu’un salaire brut en liquide. Nous constatons aussi que le nombre de voitures de société augmente également avec l’ancienneté. »

L’on note également une hausse de popularité de la voiture de société par rapport à l’année dernière parmi les ouvriers. 29 % d’ouvriers masculins de plus ont bénéficié d’une voiture de société. Pourtant, seulement 1,9 % des ouvriers masculins disposent d’un véhicule proposé par l’employeur. Parmi leurs homologues féminines, seul 0,3 % d’entre elles se rendent au travail en voiture de société.

Les résultats cumulés des ouvriers et employés confirment cette tendance : une augmentation du pourcentage de travailleurs avec une voiture de société et un nombre croissant de femmes au volant d’une voiture de société : + 20,1% vs + 10,1% pour les hommes.

31 km du domicile au lieu de travail.

La distance moyenne qu’effectue un travailleur avec une voiture de société entre son domicile et son lieu de travail est restée constante ces 6 dernières années. Cette distance avoisine les 31 km aller. En guise de comparaison : un trajet effectué à vélo était en moyenne de 8,12 km en 2017, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2012. La distance moyenne domicile-lieu de travail pour l’ensemble des moyens de transport s’élève à près de 19 kilomètres.

Le diesel est mal vu à l’heure actuelle. Celui-ci serait responsable d’une partie non négligeable des émissions de particules fines. En outre, le prix du diesel n’a fait qu’augmenter ces dernières années pour atteindre un prix presque similaire à celui de l’essence. Pourtant, on constate que 91 % des voitures de société roulent encore au diesel. Une baisse se dessine toutefois au profit des voitures essence. Le nombre de voitures de société qui roulent à l’essence a augmenté de 42 % par rapport à l’an dernier, mais ne constitue toujours pas 5 % de la flotte des voitures de société. L’électricité et le gaz ont beau gagner en popularité, ce sont encore des choix exceptionnels : 0,3 % des travailleurs roule à l’électricité et 0,2 % au gaz.

À propos de l’étude – Les données recueillies sont basées sur les données salariales réelles des travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises. Les données ont été recueillies via le Baromètre de mobilité ACERTA en 2017 et donnent un rendu représentatif de la population active belge.

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